Même si la situation s’est améliorée, la Guinée n’a pas encore eu raison du virus Ebola, a prévenu Médecins sans frontières (MSF). Afrik.com est allé à la rencontre des principaux responsables de la lutte contre la maladie au sein de l’organisation en Guinée, à Conakry.
A Conakry
Se laver les mains avant de pénétrer au sein du bureau de Médecins sans frontières. C’est la règle stricte que tous les visiteurs de l’organisation doivent appliquer sans concession dans le cadre de la lutte contre le virus Ebola. « Il y a eu 22 nouveaux cas du virus Ebola », à la fin de la dernière semaine du mois d’avril, déplore Livia Tampellini, coordinatrice médicale en Guinée. Selon elle, le pays n’est pas encore tiré d’affaire. D’autant que chaque fois qu’une nouvelle personne est infectée, c’est un véritable danger. « Un cas d’Ebola est égale à 10 cas. Il suffit d’un cas pour qu’on parle d’épidémie », prévient-t-elle. Selon elle, à l’heure actuelle, il est impossible d’affirmer quand la Guinée sera débarrassée du virus. Alors même que le Liberia a annoncé la fin de l’épidémie sur son territoire pour la fin du mois de mai.
Pour combattre l’épidémie, MSF s’est appuyé sur des personnes locales qui ont pu aller de porte en porte pour sensibiliser les populations. « On a fait appel à des personnes qui parlent les langues locales de chaque région de la Guinée pour pouvoir toucher le maximum de personne dans la campagne de sensibilisation », explique Livia Tampellini.
Depuis le début de l’apparition de l’épidémie dans la sud du pays, la Guinée n’a pas été épargnée par Ebola. Avec le Liberia, et la Sierra Leone, elle est parmi les pays les plus touchés par la maladie. Le 19 avril 2015, il y a 3 505 cas. En tout, depuis le début, 2 358 personnes ont été tuées par Ebola.
Même si certaines personnes ont guéri du virus en Guinée, d’autres sont toujours dans l’attente d’un traitement miracle qui permettra de les guérir pour de bon. « Il y a des recherches en cours pour trouver un vaccin », selon la coordinatrice médicale de l’organisation en Guinée. La question est de savoir comment est-il possible que le virus apparu en Afrique centrale depuis les années 70 n’ait à ce jour toujours pas de vaccin pour l’éradiquer ?