Le virus Ebola continue de faire des ravages en Afrique de l’Ouest. Dans un rapport publié ce lundi, Médecin sans frontières reproche à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sa lenteur face à l’épidémie Ebola.
Plus d’un an après l’apparition du virus Ebola, des humanitaires de Médecin sans frontières mettent en cause la gestion du virus par l’Organisation mondiale de la Santé. Ainsi, dans un rapport, Médecin sans frontières (MSF) accuse l’institution de Genève d’avoir ignoré ses appels à l’aide, selon France 24.
L’OMS au banc des accusés
Médecins sans frontières, qui fustige l’OMS dans ce rapport, met en lumière le fait que des vies auraient pu être sauvées si l’institution avait pris en caompte ses appels à l’aide. L’OMS n’a agi que huit mois après l’apparition du virus Ebola, ce qui est beaucoup trop tard pour Médecins sans frontières. En août 2014, le virus a déjà tué « plus d’un millier de personnes », selon l’ONG. Dès mars 2014, MSF déclarait que le virus Ebola « était sans précédent ». Dans son rapport, elle explique son incompréhension face aux actions de l’OMS, « au lieu de limiter son rôle à fournir un soutien consultatif aux autorités nationales pendant des mois, l’OMS aurait dû reconnaître beaucoup plus tôt que cette épidémie nécessitait un déploiement plus adapté ».
Dans son rapport, MSF va encore plus loin en accusant l’OMS de ne n’avoir agi qu’à partir du moment où des cas d’Ebola ont été recensé en Occident. « Quand Ebola est devenu une menace pour la sécurité internationale et plus une crise humanitaire touchant une poignée de pays pauvres en Afrique de l’Ouest, finalement le monde a commencé à se réveiller », précise-t-il. Dans ce rapport, MSF reconnaît toutefois son incapacité à gérer les patients d’Ebola, « le personnel médical n’était pas prêt à faire face à cette situation ».
A ce jour, le virus Ebola a fait plus de 10 000 victimes, essentiellement en Afrique de l’Ouest.