Le Fonds Monétaire International dont l’éventuelle responsabilité dans le virus Ebola fait débat, subit désormais la pression à l’international afin qu’il allège la dette des pays africains les plus touchés par ce virus hémorragique.
Le FMI est dans le collimateur de la communauté internationale. Et pour cause, les chefs d’Etat à l’international réclament à cette institution l’allégement des dettes de la Sierra Leone, du Liberia et de la Guinée qui sont touchés par le virus Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest, depuis décembre 2013, et a causé la mort de plus de 7000 personnes. L’allègement de leurs dettes respectives permettrait à ces pays de relancer leurs activités économiques.
Pression des chefs d’Etat
Les chefs d’Etat des pays du G20 sont aussi préoccupés par la situation économique des pays africains les plus touchés par le virus Ebola. C’est à ce titre qu’ils somment le FMI d’alléger la dette. Ainsi, lors d’une réunion en Australie, en novembre dernier, ces dirigeants avaient évoqué l’idée d’alléger la dette de ces pays sous la forme d’une enveloppe de 300 millions de dollars promise par le FMI pour lutter contre Ebola, selon l’AFP.
Les Etats-Unis ainsi qu’une commission de l’ONU vont encore plus loin en réclamant l’annulation de la dette de ces pays. Les Etats-Unis exhortent le FMI à effacer un cinquième de la dette de ces pays. Pour Jacob Jacob Lew, le secrétaire américain au Trésor, « une telle mesure permettrait de libérer des ressources pour faire redémarrer l’activité dans la région ».
Le FMI, dont le but est de venir en aide aux pays en difficulté, peine à s’adapter aux conséquences du virus Ebola en Afrique. Son principe de fonctionnement ne semble pas adapté pour une telle épidémie. Cette institution qui a déjà prêté de l’argent à ces pays, les exhorte à rembourser, en dépit de l’aggravation de leur situation économique. Habitué à faire face aux catastrophes naturelles, le FMI a reformé son mécanisme, selon David Roodman, conseiller indépendant sur le développement. Un éventuel changement qui peut s’avérer difficile à mettre en place pour le FMI dont les habitudes de fonctionnement sont aux antipodes de celles suggérées par les chefs d’Etats du G20.