Le Président américain a jugé prématurée, ce mercredi, l’utilisation du sérum « ZMapp » en Afrique de l’Ouest, qui a pourtant sauvé la vie à deux Américains, information révélée dans la presse cette semaine.
Alors que des questions se posent sur le moment choisi par les Américains pour tester ce sérum alors que l’épidémie fait rage en Afrique de l’Ouest depuis le mois de janvier, la déclaration du Président Barack Obama, ce mercredi, ne va pas calmer les esprits de ceux qui pensent que la maladie a pu être instrumentalisée d’une manière ou d’une autre par les Etats-Unis.
« Je pense que nous devons laisser la science nous guider. Et je ne pense pas que nous ayons toutes les informations pour déterminer si ce médicament est efficace », a indiqué Barack Obama qui s’exprimait à l’issue du sommet USA/Afrique qui s’est achevé ce mercredi, rapporte le Nouvel Observateur.
Prudence
Le chef d’Etat américain est particulièrement prudent sur une éventuelle autorisation de traitement par ce sérum en cas de preuve de son efficacité. « Je n’ai pas suffisamment de données pour exprimer une opinion à ce sujet », a-t-il ajouté, bien qu’il ait laissé la porte ouverte pour des expérimentations de traitement. Il est « entièrement approprié de voir si d’autres médicaments ou traitements médicaux peuvent améliorer la survie » des personnes atteintes par cette maladie.
Les autorités sanitaires américaines ont indiqué avoir haussé leur alerte au niveau 1, le maximum, afin de répondre de la meilleure des manières à l’épidémie Ebola. « C’est la première fois depuis 2009 que cette alerte maximum est déclenchée. Elle avait alors été mise en place pour la pandémie de grippe H1N1 », a indiqué le porte-parole des CDC (Centres de contrôle et de prévention des maladies), Tom Skinner.