Alors que le virus Ebola continue de faire des victimes en Afrique de l’Ouest, l’émissaire du Pape, le cardinal Peter Turkson, qui est également le président ghanéen du Conseil pontifical Justice et Paix, se rend en Sierra Leone et au Liberia.
La Sierra Leone et le Liberia sont les deux pays les plus touchés par le virus hémorragique. Afin de soutenir les organisations catholiques des deux pays, le cardinal Peter Turkson s’est rendu sur place. « Le virus Ebola n’est pas qu’un problème au niveau sanitaire », précise t-il.
Ebola : plus qu’une maladie
Peter Turkson va tenter, lors de sa visite, d’être au plus proche des malades, notamment en les aidants à satisfaire leurs besoins spirituels. « Il faut aider les prêtres et les opérateurs pastoraux à satisfaire les besoins spirituels de ceux qui vivent avec l’infection », explique-t-il. Mis à l’écart de la population, pour éviter tout risque d’infection, les malades d’Ebola ne peuvent plus se rendre à l’église, les enfants se retrouvent livrés à eux-mêmes, car les écoles sont fermées. « L’impact de l’épidémie va au-delà du secteur sanitaire. Les écoles sont fermées, les enfants et les jeunes sont abandonnés à eux-mêmes. Du coup, les grossesses ont augmenté parmi les adolescentes, tout comme la petite délinquance ».
Face à ce virus, les congrégations catholiques sont « en première ligne », selon Robert Vitillo. En Sierra Leone et au Liberia, elles occupent une place fondamentale dans la vie des populations. Afin que les malades infectés ne soient pas en marge de la société, « il est permis aux opérateurs pastoraux de prier avec les malades en maintenant une distance de sécurité, de les bénir et de célébrer leur rites funèbres ».
Selon un dernier bilan de l’OMS, le virus Ebola a fait 6113 morts, principalement en Sierra Leone et au Liberia.