Un mouvement de colère a éclaté à Conakry après l’arrestation d’un imam ayant procédé à des rites funéraires qui ne respectent par les mesures d’hygiène imposées par le gouvernement. Des habitants ont bloqué l’axe principal au centre de la capitale. Les forces de l’ordre sont intervenues.
Près de 12 blessés sont à déplorer parmi les manifestants qui ont bloqué la voie principale au centre ville de Conakry, la capitale guinéenne, ce lundi 9 février 2015. Les forces de l’ordre sont intervenues à coup de gaz lacrymogène, alors que des habitants avaient bloqué l’axe avec des pneus enflammés, rapporte BBC Afrique. Ils réclamaient la libération d’un imam qui avaient procédé à des rites funéraires qui ne respectent pas les mesures d’hygiène imposées par le gouvernement, dimanche, sur un corps infecté par Ebola, .
Arrestation par une milice
Cette autorité religieuse a été emmenée de force par une milice chargée d’arrêter les personnes qui sont entrées en contact avec des malades de la fièvre hémorragique. Certains rites funéraires nécessitant d’entrer en contact avec le corps du défunt. Ces imams sont d’ailleurs indexés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme étant responsables d’une partie de la propagation de la maladie.
Le gouvernement guinéen tente d’en finir le plus rapidement possible avec Ebola. Il a notamment lancé la campagne « zéro Ebola en 60 jours » le 24 janvier dernier pour lutter contre la fièvre hémorragique. Ce virus a fait 1 910 morts en Guinée, sur un total de 8795 morts dans les trois pays les plus touchés par la maladie, selon un bilan de l’OMS, arrêté le 25 janvier dernier.