Face à l’épidémie de la fièvre Ebola qui prend de l’ampleur en Guinée, la France a décidé d’accroître sa vigilance, selon la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine.
« Face à l’épidémie sans précédent de fièvre Ebola en Guinée, la France a accru sa vigilance », en alertant notamment mercredi la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, qui n’a eu « connaissance jusqu’ici d’aucun cas suspect en France ». Elle a donc assuré qu’il « n’y a aujourd’hui pas de raison de s’inquiéter particulièrement, en France, mais il est évidemment nécessaire de faire preuve de vigilance et c’est la raison pour laquelle j’ai engagé des procédures d’alerte et d’information aux professionnels de santé ».
La ministre qui s’exprimait sur le plateau d’I>Télé a toutefois précisé qu’il « n’y a pas aujourd’hui nécessité de restriction des voyages dans les pays d’Afrique de l’Ouest où des cas suspects ou avérés ont été rapportés ». En revanche, « les voyageurs qui se rendent dans les pays concernés, en particulier la Guinée, doivent prendre un certain nombre de précautions, et nous avons alerté les médecins en France pour que face à certains symptômes, ils puissent penser à cette maladie pour que des soins soient apportés le plus rapidement possible », a-t-elle expliqué.
La Guinée fait face à une épidémie sans précédent de fièvre Ebola depuis janvier dernier. Le virus très contagieux laisse peu de chance de survie aux malades. D’autant qu’il n’y a pas de remède efficace pour se soigner. Selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le 2 avril, près de 127 cas suspects ont été confirmés, dont 83 décès. L’OMS est en train de mettre en place des mesures de surveillance de la maladie dans les pays frontaliers avec la Guinée. Le Liberia et la Sierra Leone ont rapporté des cas suspects et des décès en lien avec le virus Ebola, parmi des personnes qui ont voyagé dans les régions touchées. Le Sénégal a déjà pris ses mesures en fermant sa frontière avec la Guinée.