Ebola : couvre-feu général décrété au Liberia


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Un couvre-feu général a été décrété mardi par la présidente libérienne, et prend effet à compter de ce mercredi soir. Par ailleurs, deux quartiers urbains ont été placés en quarantaine.

Le Liberia est plus que jamais en état d’alerte. Mardi, la Présidente Ellen Johnson Sirleaf a décrété un couvre-feu général qui prendra effet dès ce mercredi soir, pour faire face à la progression de l’épidémie d’Ebola. Le Liberia est le pays le plus touché par le virus. « À compter de mercredi 20 août, il y aura un couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin », a déclaré mardi soir la présidente libérienne dans un discours radiotélévisé.

Mise en quarantaine

Par ailleurs, deux quartiers urbains, dont un situé dans la capitale, ont été placés en quarantaine. Cette décision fait suite notamment à l’évasion ce week-end de 17 malades atteints du virus Ebola d’un centre d’isolement de la capitale, Monrovia, attaqué et pillé par des habitants. « Ces voyous qui ont pillé le centre sont tous maintenant probablement porteurs du virus Ebola. La mise en quarantaine du quartier pourrait être une solution », avait prévenu lundi le ministre libérien de l’Information, Lewis Brown.

La dirigeante libérienne a aussi ordonné « la fermeture de tous les centres de loisirs, et la fermeture de tous les vidéoclubs à partir de 18 heures ». Elle a déploré n’avoir pas réussi, malgré des efforts accrus et l’adoption de mesures de plus en plus draconiennes, à « maîtriser la maladie à cause de déni persistant, de pratiques funéraires traditionnelles et du non-respect de l’avis des personnels de santé et des mises en garde du gouvernement ».

Mobilisation des Casques bleus

Le coordinateur de l’ONU pour Ebola, le Dr David Nabarro, a annoncé mardi qu’il se rendrait, dès cette semaine, au Liberia, en Sierra Leone, en Guinée et au Nigeria, avec l’intention, entre autres, de mobiliser les 7 500 Casques bleus au Liberia afin de lutter contre la maladie.

Cette épidémie d’Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest depuis le début de l’année, la plus grave depuis l’apparition de cette fièvre hémorragique en 1976, a fait au moins 1 229 morts, dont 466 au Liberia, 394 en Guinée, 365 en Sierra Leone et 4 au Nigeria, selon le dernier bilan de l’OMS arrêté au 16 août. Mais une cinquième personne a succombé à la maladie. Il s’agit d’un médecin qui avait soigné le premier patient atteint d’Ebola au Nigeria, a annoncé mardi le ministre de la Santé, Onyebuchi Chukwu.

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