L’Organisation mondiale de la Santé a mis sous surveillance 82 personnes ayant été en contact avec la fillette de deux ans décédée vendredi au Mali, après avoir contracté la fièvre Ebola.
Le Mali n’est pas encore tiré d’affaire concernant Ebola. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décidé de mettre sous surveillance 82 personnes ayant été en contact avec la fillette de deux ans décédée vendredi, après avoir contracté la fièvre Ebola, même si aucun nouveau cas de la maladie n’a été recensé dans ce pays.
Selon Tarik Jasarevic, porte-parole de l’Organisation mondiale de la SantéTrois représentants de l’OMS se trouvent déjà au Mali, où ils sont arrivés, il y a une semaine, pour évaluer la capacité des autorités locales à traiter d’éventuels cas d’Ebola, et cinq autres doivent les rejoindre.
Le Mali est devenu le sixième pays d’Afrique de l’Ouest à signaler un cas de fièvre Ebola sur son territoire. Il s’agit d’une fillette de deux ans décédée quatre jours après son arrivée au Mali en provenance de la Guinée, où l’épidémie s’est déclarée en janvier 2014, et s’est propagée en Afrique de l’Ouest.
D’après l’OMS, la fillette a effectué, avec sa grand-mère, plusieurs centaines de kilomètres en autocar, avec notamment une étape à Bamako, avant d’être hospitalisée le 20 octobre à Kayes, dans l’ouest du Mali, présentant déjà les symptômes de la maladie et était donc contagieuse lorsqu’elle a entrepris ce voyage. Selon des sources diplomatiques, qui se sont confiées à l’AFP, le Mali est mal préparé à une éventuelle multiplication des cas d’Ebola sur son territoire, qui accueille une importante mission de stabilisation des Nations-unies ainsi qu’un contingent militaire français, en raison de la présence d’islamistes radicaux dans le nord.
L’OMS est en train d’examiner l’idée de créer un centre de traitement à Kayes, soulignant que 40 bénévoles ont été formés à la recherche des contacts des personnes contaminées, un élément jugé crucial pour endiguer la propagation de la maladie. Ebola a tué à ce jour près de 5 000 personnes, et n’a pas dit son dernier mot malgré les moyens mis en œuvre pour endiguer l’épidémie.