E-politique et cyberpartis


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arton3891

Depuis septembre, les journalistes et les dissidents politiques érythréens sont muselés par le pouvoir. La création d’un parti d’opposition en ligne prouve que si l’on peut arrêter les hommes, on ne peut pas arrêter les idées. Le web mondial, enfin subversif.

Impossible de s’exprimer en Erythrée. Le gouvernement d’Isaias Afewerki a fait procédé, en septembre dernier, à la fermeture des journaux et à l’arrestation de ses opposants politiques. Paradoxalement, c’est du sein de son propre parti, le PFDJ (Front pour la démocratie et la justice du peuple) que la riposte est venue. Certains des membres, anonymes, du parti unique ont créé une scission, un courant divergent, appelé le EPLFD : Front de Libération du parti démocratique érythréen. Et pour ne pas tomber sous le coup des décrets et des condamnations qui sanctionnent la libre expression en Erythrée, ils ont donné à ce nouveau mouvement une existence…virtuelle.

Au loin, la démocratie

Pour vraiment saisir la portée de ce site, il vaut mieux lire couramment le tigrigna. Cependant, quelques articles sont en anglais et leurs auteurs ne mâchent pas leurs mots :  » Le président et son groupe ont utilisé la guerre contre le Weyane et ses conséquences pour frustrer les aspirations du peuple à la démocratie, au développement économique et au progrès social « , écrivent-ils en introduction. Révoltés par les nouvelles mesures contrevenant la liberté d’expression et ajournant des élections, ils mettent en avant la conformité de leur démarche avec la constitution, accusant ouvertement le gouvernement d’être anticonstitutionnel. Ils réclament une véritable transition démocratique dans leur pays.

Avec une maîtrise de l’interface plus affirmée, la diaspora érythréenne relaye cette révolte sur le site d’amarismo. Si le pouvoir ne veut pas entendre de critiques, il va falloir qu’il se mette au  » hacking  » (piratage informatique).

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La rédaction d'Afrik, ce sont des articles qui sont parfois fait à plusieurs mains et ne sont donc pas signées par les journalistes
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