Les défenseurs des droits de l’Homme œuvrant à Rutshuru ne sont pas épargnés par la détérioration de la situation sécuritaire dans leur territoire, suite à l’activisme du groupe rebelle M23. Ils vivent désormais en clandestinité, sans liberté d’expression et sous menace. Pour mieux comprendre leurs défis, nous avons recueilli le témoignage Kambale Nguka Patrick, responsable de Badilika, une organisation de défense des droits de l’Homme basée dans le territoire de Rutshuru.
Dans son témoignage, ce défenseur, qui ne craint pas d’intervenir à visage découvert, explique que la situation des défenseurs des droits de l’Homme et militants des mouvements citoyens est intenable, depuis l’occupation du territoire de Rutshuru par les rebelles du M23, en 2022. « Nous vivons en clandestinité. Nous avons été obligés de quitter nos maisons suite à ce conflit armé », confie-t-il. Ajoutant qu’ils ne bénéficient d’une aucune protection de l’État pendant cette période d’insécurité ». Ci-dessous son témoignage.