En une semaine, deux importantes candidatures ont été invalidées en Côte d’Ivoire : celle de l’ancien International Didier Drogba qui convoitait l’instance nationale de football, et celle de l’ancien Président de ce pays d’Afrique de l’Ouest, Laurent Gbgabo, qui, lui, comptait récupérer son fauteuil de chef d’Etat, perdu en 2011.
La commission électorale de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a invalidé la candidature de Didier Drogba pour l’élection à la présidence de la FIF (Fédération ivoirienne de Football). Initialement validée le 9 août, la candidature de l’ancien international ivoirien avait été contestée, entraînant un blocage avant contraint la FIF à suspendre la commission et le processus électoral, explique AFRIK-FOOT.
Cette situation avait poussé l’instance mondiale du football, la FIFA, à intervenir pour rétablir la commission, qui avait par la suite repris ses travaux. Malgré tout, le dossier de Drogba a été invalidé. Au lendemain de l’annonce de cette décision, la FIFA a demandé à la FIF de suspendre immédiatement le processus électoral et dit, selon RFI, attendre des clarifications de la part de la FIF.
Sur un autre chapitre, toujours en Côte d’Ivoire dirigée par Alassane Ouattara, l’ancien Président Laurent Gbgabo (2000 – 2010) a vu la Commission électorale puis la justice de son pays l’écarter officiellement de la Présidentielle du 31 octobre prochain. Le tribunal de première instance du Plateau à Abidjan, saisi par les avocats de l’ancien Président, a confirmé, ce mardi 25 août, la décision de la Commission électorale de retirer le nom de Laurent Gbagbo de la liste des électeurs.
Pour sa part, l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a d’office été écarté de ce scrutin par la justice ivoirienne, qui, en plus d’avoir lancé un mandat d’arrêt à son encontre, l’a condamné à 20 ans de prison. Exclu des listes par la Commission électorale ivoirienne, le député de Ferkéssédougou, Guillaume Soro, a vu sa demande de recours rejetée par la justice de son pays, le même jour que Laurent Gbagbo, le mardi 25 août.
Si s’agissant de Didier Drogba, l’instance supérieure d’arbitrage, notamment la FIFA, joue pleinement son rôle et est intervenue pour mettre la lumière sur ce qui semble une nébuleuse, pour les cas de Gbagbo et Soro, hélas. La Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), censée gérer ce type de dossier est incapable de dire son mot. Autrement, elle aurait déjà demandé à Alassane Ouattara de se limiter à deux mandats, conformément à la Constitution de son pays.