Drame fluvial à Maï-Ndombe : 300 passagers disparus dans le naufrage d’une baleinière


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Drapeau de la République Démocratique du Congo
Drapeau de la République Démocratique du Congo

Dans la nuit du 18 août, une catastrophe fluviale a secoué Maï-Ndombe, RDC : une baleinière avec 300 passagers a sombré, laissant plus de 100 disparus.

Dans la nuit du samedi 18 août, une tragédie a frappé la province de Maï-Ndombe en République Démocratique du Congo (RDC). Une baleinière transportant près de 300 passagers a sombré dans les eaux troubles de la rivière Lukenie, dans le territoire de Kutu. L’embarcation, partie de la localité d’Amo, se dirigeait vers Nioki avec, à son bord, non seulement des personnes mais aussi des vivres. À ce jour, seuls 20 corps ont été retrouvés, tandis que plus de 100 personnes sont toujours portées disparues, laissant derrière elles des familles dévastées.

Les circonstances du drame

Alors que la navigation nocturne est strictement interdite sur cette partie du fleuve, la baleinière a continué son voyage bien après le crépuscule, heure limite autorisée. Selon les premières investigations, l’embarcation a tenté un virage délicat près de l’île Maurice, un lieu prisé des pêcheurs.

C’est là que la catastrophe s’est produite. « Ils ont lorgné la bordure pour suivre le courant d’eau, mais ont heurté des morceaux de bois flottants, causant le renversement du navire », explique Jacques Nzenza, administrateur du territoire de Kutu. Ce tragique accident illustre une fois de plus les dangers d’une navigation imprudente dans cette région.

Les failles du système : entre corruption et insécurité

Les autorités locales n’ont pas tardé à pointer du doigt la corruption qui gangrène les services portuaires et de sécurité. « Souvent, les armateurs entrent en connivence avec les agents de l’État, contournant ainsi les règles de sécurité, comme l’interdiction de naviguer de nuit », dénonce Jacques Nzenza. Ce non-respect des normes de navigation expose chaque jour des centaines de personnes à des dangers mortels, transformant les fleuves congolais en véritables pièges mortels.

Un problème récurrent dénoncé par la société civile

Ce naufrage s’ajoute à une longue liste de catastrophes similaires en RDC, où les conditions de transport sur les voies fluviales restent précaires. La société civile ne cesse de tirer la sonnette d’alarme, dénonçant un « cycle infernal » de tragédies dues à l’incompétence et à la négligence des autorités. Les familles des victimes, quant à elles, réclament justice et exigent des mesures immédiates pour prévenir de futurs drames.

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