Il y a une semaine, une tragédie a frappé la commune de Sidi Allal Tazi, dans la province de Kénitra, au Maroc. La consommation d’alcool frelaté a causé la mort de 16 personnes et intoxiqué une centaine d’autres. Ce drame fait suite au récent décès de 6 personnes à Marrakech à la suite de la consommation d’œufs avariés et repose la question de la sécurité alimentaire dans la chaîne de consommation au Maroc.
Le drame s’est déroulé début juin, lorsque plusieurs habitants de la commune de Sidi Allal Tazi, près de Rabat, au Maroc, ont consommé une boisson alcoolisée contenant du méthanol, un produit hautement toxique, à l’occasion d’une fête foraine. Les victimes ont rapidement présenté des symptômes graves, tels que des nausées, des vomissements, des troubles de la vision et des convulsions.
Face à l’ampleur de la crise, les personnes intoxiquées ont été hospitalisées d’urgence, et une enquête a été ouverte pour identifier les responsables de ce drame. Sept personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette enquête, soupçonnées d’être impliquées dans la fabrication et la vente de l’alcool frelaté. Le principal suspect a été arrêté dans la ville de Khémisset. Entre-temps 16 personnes sont décédées et plus d’une centaine ont été intoxiquées.
Réactions et mesures
Ce drame met en lumière le fléau de l’alcool frelaté au Maroc, qui cause chaque année de nombreux décès et intoxications. Les autorités marocaines ont appelé la population à la vigilance et ont renforcé les contrôles pour lutter contre ce trafic illégal.
En effet, les intoxications alimentaires et par alcool frelaté ne sont pas des phénomènes nouveaux au Maroc. En mai dernier, une intoxication liée à des œufs avait fait 6 morts à Marrakech. Cette tragédie, qui avait touché aussi des enfants, avait mis en évidence les graves lacunes dans le contrôle de la qualité des produits alimentaires et des boissons.
Les cas d’intoxications alimentaires et d’alcool frelaté soulignent la nécessité d’une régulation stricte. L’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) avait annoncé le renforcement des contrôles, mais le drame de Sidi Allal Tazi montre que le chemin à parcourir est encore long.
Les autorités marocaines continuent de sensibiliser la population aux dangers de la consommation de produits non réglementés et appellent à une vigilance collective.