Lagos, Nigeria. Lors du Sommet économique des Femmes africaines, qui a eu lieu du 12 au 14 juillet, Afrik.tv est allé à la rencontre du Dr Nkosana Moyo, fondateur et président exécutif de l’Institut Mandela pour les études du développement (MINDS). Interview.
(De nos envoyés spéciaux)
Afrik.tv : Pourquoi est-il important, en tant que chef de file mondial, de participer au deuxième Sommet économique des Femmes africaines ?
Nkosana Moyo : Je suis consterné des raisons pour lesquelles l’Afrique est à la traîne en terme de développement. Mon approche consiste à examiner toutes les facettes de la vie de africaine et de comprendre ce qui pourrait entraver notre évolution. Pour moi, les femmes sont un énorme atout que nous ne pouvons pas nous permettre de mettre à l’écart, en tant que continent et étant donné notre position actuelle en terme de développement, ajouté au fait qu’elles consistent à plus de la moitié de notre population. Cela n’aurait tout simplement aucun sens. Je ne suis pas fier en tant qu’homme Africain de vivre dans un continent qui est confronté aux problèmes du développement. Le défi pour moi est de regarder les différences et voir ce que nous pourrions faire plus intelligemment pour aider les gens à tirer profit des ressources que nous avons à notre disposition au lieu de continuer à se focaliser sur des solutions extérieures. Nous avons beaucoup de potentiel en Afrique : la population, les ressources naturelles, la météo, des terres pour l’agriculture, c’est sur cela que nous devons nous concentrer. Comment pouvons-nous faire en sorte que tous ces avantages nous soient utiles en retour.
Afrik.tv : Comment faire, selon vous, y parvenir ?
Nkosana Moyo : Le dialogue que nous entreprenons, comme s’engager avec les institutions. Par exemple, je pense que New Faces New Voices (NFNV) a fait un incroyable travail en convainquant les banques centrales de commencer à analyser la situation et trouver des solutions. Quand vous regardez les femmes et comment elles peuvent avoir accès aux capitaux, les banques centrales ont souvent les outils pour encourager les institutions financières à développer des modes opératoires pour faciliter cet accès. Ceci afin de s’assurer que les femmes peuvent accéder à des capitaux de façon institutionnalisée et simples à demander. C’est ce que nous devrions examiner. Je pense aussi que les femmes, et ceci à mon humble avis, doivent plus s’affirmer et utiliser tout ce qu’elles ont en elles mêmes. Si le système ne les traite pas de la manière dont elles le méritent, je ne pense pas qu’elles devraient s’arrêter à la gentillesse et aux conversations agréables. Je pense qu’elles doivent s’insurger quand c’est nécessaire.
À propos du Dr Nkosona Moyo :
Dr Nkosona Moyo a parlé au nom de Mme Graça Machel, fondatrice de New Faces New Voice (NFNW) lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet économique des Femmes africaines. Actuellement fondateur et président exécutif de l’Institut Mandela pour les études du développement (MINDS), Dr Moyo été jusqu’en Août dernier le vice-président et Chief Operating Officer de la Banque africaine de développement (BAD). Avant de rejoindre la BAD, le Dr Moyo a travaillé à Actis Capital LLP en tant que Managing Partner pour Business Africa. Il a également servi en tant que ministre de l’Industrie et du Commerce international du Zimbabwe. |
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