Des Africains asservis en provenance de la Sierra Leone furent amenés dans ces îles et y vivent encore, pour la plupart, dans le dénuement et ignorants de leur histoire.
Le Docteur Castillo a réussi à obtenir des informations sur les colonies Britanniques en Amérique Latine en consultant les Archives Nationales du Royaume-Uni. Il attribue la majorité des problèmes d’institutionnalisation du Racisme envers les afro descendants, aux idéologies Européennes de suprématie de la race blanche, comme le note le Groupe International pour les Droits des Minorités (MRG) dans son rapport.
Avant les années 1960, les Afro descendants n’avaient pas la possibilité d’aller à l’école.
Le Docteur reconnaît le mérite de Marcus Garvey, Martin Luther King et Malcolm X d’avoir attiré l’attention du monde sur la situation critique des noirs d’Amérique latine.
« Après les années 1960 la porte légèrement ouverte pour les Africains qui en Amérique latine » commente t-il.
Mais, elle devrait quand même s’ouvrir plus largement afin de répondre à la nécessité pour l’histoire Africaine de faire entièrement partie du système éducatif.
Il pense que cela peut se faire au travers de l’action conjointe des organisations situées aux Etats-Unis et en Europe qui visent les réparations. Le docteur Castillo croit cependant que, malgré les appels lancés par Malcolm X à la fin de sa vie pour l’unité Panafricaine, les leaders afro Américains contemporains se focalisent sur leur propres expériences et ont tendance à oublier la souffrance de leur voisins afrodescendants.
La première conférence des leaders afro descendants se tiendra les 15 et 16 juin prochains. A partir de la conférence, un comité chargé des réparations sera constitué et fera avancer le processus. Le NCOBRA (National Coalition Of Blacks for Réparations in America, Coalition Nationale des Noirs pour les Réparations en Amérique) des États-Unis et Coalition Panafricaine Chargée des Réparations localisée en Europe ont pour l’instant apporté leur soutien.
Le docteur Castillo qui est membre de la communauté des Garifuna insiste sur le fait que les Garifuna sont des descendants des Mandingues du Mali, en Afrique de l’ouest, qui migrèrent en Amérique du Sud en 1302, 200 ans avant Christophe Colomb.
Les Garifuna luttèrent pour s’affranchir de l’asservissement Britannique et Espagnol et préserver leurs liberté, leur langage et leur culture.
La présence des Africains aux Amériques est documentée dans le livre : They Came Before Columbus (Ils y étaient avant Colomb), du Dr Ivan Van Sertima.
Deux oeuvres du Docteur Castillo paraîtront bientôt avec pour thèmes centraux l’esclavage en Amérique latine et la communauté des Garifuna de Colombie sur lesquels il a passé ces dix dernières années à faire des recherches.
Il a indiqué à Black Britain qu’une bonne partie de l’histoire que les Européens ont écrite sur les Garifuna est fausse et biaisée.
« Si vous lisez les histoires relatées par des auteurs Européens au sujet des [ origines des] Garifuna, elles nous décrivent comme des descendants d’un mélange des races d’Arawaks, Amérindiens et d’esclaves Africains. Ils nous considèrent comme des Caribe noirs qui vivaient dans les îles St Vincent aux caraïbes il y a 200 ans. Ceci n’est pas vrai du tout. Nous sommes des Africains purs ».