L’Agence de promotion des investissements (API) a organisé la 4ème édition du Cameroon investment forum, du 17 au 19 avril dernier, au Best western hotel de Douala.
Cet évènement de trois jours, avait connu la participation des directeurs généraux, des investisseurs, des membres du gouvernement et du corps diplomatique, des producteurs, …, Placé sous le très haut patronage du président de la République, il s’articulait autour d’un thème central : « L’attrait des investissements productifs dans les chaines de valeur agricoles et halieutiques en vue d’intensifier la dynamique d’import-substitution au Cameroun : focus sur les filières riz, maïs, poisson, lait et palmier à huile ». Comme lors des précédentes éditions, l’espace avait servi aux participants non seulement pour l’échange de points de vue et d’analyses, mais aussi pour débattre des affaires.
Stratégie nationale de développement
« Cette édition du Cif (Cameroon investment forum) vise à mobiliser et à orienter les investissements vers des projets de développement dans des niches critiques des chaines de valeur des filières riz, maïs, poisson, lait et huile de palme, afin de contribuer à la réduction du déficit commercial du Cameroun », indique Boma Donatus, Directeur général par intérim de l’Api (agence de promotion des investissements).
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La présente édition intervient précisément au moment où le gouvernement a adopté la Stratégie nationale de développement 2020-2030, nouvelle boussole de planification du développement économique et social pour la période 2020-2030, qui exprime la forte volonté du gouvernement de transformer l’économie et de parvenir à un développement endogène, inclusif et durable pour faire du Cameroun un Nouveau pays industrialisé », avait-il ajouté.
Valoriser le prix bord champ
Selon le Dr Simon François Yonga Bakalag, Coordonnateur national du Crfc (centre de réseaux des filières de croissance), « aujourd’hui, nous voulons financer la production du riz au Cameroun. Nous réduisons de moitié ces 264 milliards de francs. Ça nous fait à peu près 132 milliards. C’est largement suffisant pour pouvoir impulser la production du riz localement. Et on peut aller de manière crescendo jusqu’à ce que nous arrêtons totalement les importations de riz ».
« Il faut valoriser les prix bords champs. Si vous n’avez pas la maîtrise du marché, vous ne pouvez pas valoriser le prix bord champ. Il est impossible de croire que le kilogramme de café est vendu et transformé à plus de 2 millions, et qu’aujourd’hui, ma foi, on n’arrive pas à payer au planteur, à quelqu’un qui cultive 2000 ou 2500 fcfa le kilogramme. Il faut valoriser à partir du marché, le prix bord champ, pour permettre véritablement aux jeunes de rentrer dans les bassins de production », avait-il conclu.
Dépendants des autres pays producteurs
« Dans beaucoup de villages, j’ai constaté que les jeunes désertent la zone rurale pour se rendre en ville. Le peu qui est resté, ne s’intéresse pas tellement aux travaux champêtres, ils préfèrent le transport par moto-taxi. La raison avancée par ces derniers, est qu’il leur faut un petit fonds et du matériel, pour se lancer dans l’agriculture et l’élevage », déclare le patriarche Jean Y.
« Si rien n’est fait dans les plus brefs délais, nous resterons dépendants des autres pays producteurs des denrées alimentaires. La crise Russo-ukrainienne devrait nous servir de leçon, car, une fois déclenchée, tout a augmenté chez nous. Un pays qui veut se développer, ne doit pas compter de beaucoup sur les autres ».