L’homme d’affaires Olivier Boko et l’ancien ministre Oswald Homéky étaient à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), ce mardi, où ils ont été écoutés par le procureur spécial.
Ce mardi, Olivier Boko et Oswald Homéky arrêtés il y a une semaine dans le cadre d’une tentative de coup d’État ont été auditionnés par le procureur spécial près la CRIET. Les deux hommes sont arrivés séparément sur les lieux selon les informations rapportées par le site d’information Banouto.bj. L’audience s’est déroulée en toute discrétion, le public ayant été empêché d’accéder aux locaux de la CRIET. Bien avant l’arrivée des prévenus, un impressionnant dispositif policier a été mis en place et des barricades ont été érigées sur les voies d’accès à la Cour. Selon certaines sources, le commandant de la Garde républicaine, le colonel Dieudonné Tévoèdjrè, aurait également été écouté par le procureur.
Après l’étape du procureur spécial, les deux personnalités auraient été conduites devant la chambre d’instruction de la CRIET puis devant le juge des libertés et de détention, ultime étape avant l’annonce de la poursuite ou non des prévenus.
Que va-t-il se passer ?
Au total, rien n’a filtré de cette journée d’audience. Les jours qui suivront fourniront sans doute plus d’informations sur ce dossier qui agite le Bénin depuis une semaine et qui concerne des personnalités très proches du Président Patrice Talon. L’affaire a commencé dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 septembre 2024 où le puissant homme d’affaires et ami intime du Président béninois, Olivier Boko, a été interpellé par les éléments de la Brigade criminelle.
Cette première interpellation a été suivie de celles d’Oswald Homéky et du chef de la Garde républicaine, le colonel Dieudonné Tévoèdjrè. Le lendemain, c’est-à-dire le mercredi 25 septembre, le procureur spécial près la CRIET, Mario Metonou, a fait une déclaration de presse évoquant une tentative de coup d’État. « Des premières investigations, il apparaît que le commandant de la Garde républicaine ayant en charge la sécurité du chef de l’État a été entrepris par le ministre Oswald Homeky pour son compte et celui de M. Olivier Boko à l’effet d’opérer par la force un coup d’État, dans la journée du 27 septembre 2024 », a déclaré le magistrat.
Pour l’instant, les questions s’enchaînent dans la tête des Béninois partagés entre un sentiment d’indifférence et la curiosité de comprendre le fond de ce dossier dont la qualité des protagonistes surprend plus d’un.