La Namibie apparaît depuis quelques années comme le bon élève de la lutte anti-dopage. Les derniers tests effectués sur les athlètes namibiens en partance pour Sydney se sont révélés négatifs. Mais ce gain en termes d’image a un coût.
» Aucun des tests effectués depuis 1993 n’a été positif. La Namibie effectue beaucoup moins de tests que d’autres pays, mais ses performances en matière de lutte contre le dopage méritent d’être soulignées « , a déclaré hier à la presse M. Quinton Botes, membre de l’Office National de Lutte contre le Dopage. En effet, neuf des treize athlètes namibiens qui doivent participer aux Jeux Olympiques de Sydney ont été contrôlés négatifs, rapporte l’agence Pana.
La Namibie soigne donc sa troisième participation aux Jeux Olympiques, en envoyant à Sydney des joueurs » propres « . Mais les tests anti-dopage coûtent cher car pour que leurs résultats soient reconnus, ils doivent être pratiqués dans les centres agréés par le Comité International Olympique (CIO). Or, il n’en existe qu’un seul pour le continent africain. C’est le laboratoire Bloemfontein à quelques 400 km de Johannesburgh en Afrique du Sud.
Joueurs » propres » contre joueurs » sales «
Le 22 juillet dernier, les pays francophones déclaraient la guerre au dopage et adoptaient à Libreville une stratégie commune. Le Pr Daniel Ona Ondo, ministre gabonais des Sports et des Loisirs avait alors déclaré que » ces assises permettraient désormais d’agir ensemble pour endiguer ce fléau « .
Hier encore, le lutteur marocain Anouar Kendafil qui devait participer aux Jeux Olympiques, a été suspendu. Il est accusé de s’être dopé lors des championnats d’Afrique qui ont eu lieu en mai dernier à Tunis. En Afrique, la lutte contre le dopage n’en est encore qu’à ses balbutiements.