L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn, qui multiplie désormais les activités de conseil auprès de gouvernements africains, serait devenu le conseiller du Président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, selon les informations du magazine français Challenges. Une deuxième vie pour celui à qui ses frasques amoureuses ont barré en 2011 le chemin de l’Elysée.
L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) travaillerait ainsi aux côtés du chef de l’Etat congolais pour favoriser l’obtention d’un soutien financier de cette institution financière internationale.
« Dominique Strauss-Kahn continue ses tribulations africaines. Selon nos informations, cela fait plusieurs semaines qu’il conseille le Président congolais Denis Sassou-Nguesso », écrit l’hebdomadaire français Challenges généralement bien informé.
La situation financière de la République du Congo s’est en effet déteriorée en 2016, le pays subissant en particulier la baisse du prix du pétrole, sa première ressource, dont la part dans son PIB n’a cessé de croître au cours de la dernière décennie. « Pour obtenir les financements du FMI et relancer son économie, le Président Denis Sassou N’guesso a sollicité l’expertise de l’ancien directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn », note pour sa part notre confrère Africtelegraph, le site marocain 360Afrique précisant que cette mission de conseil s’exerce à travers la société de conseil Parnasse International, cabinet de consultant créé au Maroc par Dominique Strauss-Kahn, après la cabale médiatique dont il a été victime le 14 mai 2011, faisant suite aux révélations de Nafissatou Diallo, femme de ménage au Sofitel de New-York.
A en croire l’hebdomadaire français Valeurs Actuelles, « l’ex-patron du FMI conserve une bonne cote de popularité en Afrique, notamment au Togo, où il a permis à son président, Faure Gnassingbé, de décrocher un accord financier important avec le FMI ».
La proximité qui existe entre les présidents togolais et congolais aura ainsi facilement permis à Dominique Strauss-Kahn de décrocher à Brazzaville un nouveau contrat de conseil, s’ajoutant à celui qu’il a obtenu il y a quelques mois en Tunisie aux côté de la banque Arjil.
Ainsi alors que sa sulfureuse réputation de séducteur lui a brutalement barré la route de l’Elysée, pour lequel il faisait figure de favori en 2011, permettant ainsi à François Hollande de le coiffer au poteau, ses qualités de financier restent toujours très prisées sur le continent africain, où l’on est visiblement moins regardant sur la morale sexuelle… Et à en juger par les résultats obtenus, on peut comprendre que nos dirigeants choisissent de faire l’impasse sur ses frasques…