Dominic Ongwen, ancien commandant de la Lord’s Resistance Army (LRA) en Ouganda, vient d’être transféré en Norvège pour purger sa peine d’emprisonnement. Cette évolution marque une étape significative dans la réponse internationale aux crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Un transfert significatif dans la justice internationale
Ce 18 décembre 2023, la CPI décide du transfert d’Ongwen dans un établissement pénitentiaire norvégien. Cela fait suite à une décision de la présidence de la Cour pénale internationale (CPI), le 9 novembre 2023. La Norvège a été désignée conformément à l’article 103 du Statut de Rome pour exécuter la peine d’Ongwen.
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Ce transfert, effectué avec la coopération des autorités norvégiennes et le soutien des Pays-Bas, est le résultat d’un effort international concerté. En effet, cela témoigne de l’engagement de la communauté internationale à soutenir le mandat de la CPI.
Le parcours judiciaire d’Ongwen
Ongwen a été déclaré coupable par la Chambre de première instance IX de la CPI de 61 crimes contre l’humanité et crimes de guerre, commis entre 2002 et 2005 dans le nord de l’Ouganda. Sa condamnation à 25 ans de prison, prononcée le 6 mai 2021, confirmée le 15 décembre 2022 par la Chambre d’appel, rend sa peine définitive.
En parallèle, la CPI poursuit ses efforts pour apporter réparation aux victimes des crimes d’Ongwen, soulignant son engagement envers les victimes et la restauration de la justice.
La sentence de Dominic Ongwen a été accueillie avec des sentiments mitigés. Certains y voient une victoire de la justice internationale, tandis que d’autres soulignent le tragique parcours d’Ongwen, de victime à bourreau. Son cas reste un exemple poignant des effets dévastateurs des conflits armés sur les enfants et des défis associés à la poursuite des crimes de guerre dans des contextes complexes.