Une agence de relations publiques, une agora africaine à Paris. Dogad Dogoui tisse une toile économique pour les entrepreneurs du Continent. Portrait d’un » Françivoirien » qui veut rapprocher l’Afrique de l’Europe.
» Je ne vais pas créer une entreprise de restauration ! « , s’offusque Dogad Dogoui, à chaque fois que l’on pose une question sur son choix de fonder une agence de relations publiques (RP). » La communication, c’est mon job ! Il était tout à fait normal que je crée Almeria, une agence RP. De ma vie, je n’ai fait que de la communication. J’aime le contact humain « . Pourtant, son parcours n’est pas aussi linéaire.
Paris, 1981. Le jeune lycéen Dogad débarque à Roissy. Après son bac, décroché en 1983 au Calvados, il entre dans la faculté de médecine. Echec. » La médecine n’a pas voulu de moi. C’est une discipline faite pour les bûcheurs « . Lui, on l’a compris, cherche à disséquer les rapports humains. Pas à pratiquer des autopsies sur des cadavres froids. De la chaleur humaine. D’où l’idée de réseaux et de rencontres.
Africagora en Europe
Communication. Tournant le dos à la médecine, il choisit les sciences sociales et psychologiques. Deug de psychologie et maîtrise en communication. Premier boulot : attaché de presse dans un hôpital parisien. Depuis, le CV s’est étoffé. Mais Dogad Dogoui se trouve à l’étroit dans les grandes agences de communication. » J’étais libre mais j’avais besoin de créer ma propre entreprise. C’était vital pour moi ! « . Almeria est née.
2, 5 millions de chiffre d’affaires. A presque 37 ans, marié et père de trois enfants, l’ex-étudiant en médecine est devenu un homme d’affaires. Son entreprise, Almeria RP, a embauché six salariés à plein temps, » sept la semaine prochaine « . Axe : Paris-Abidjan-Montréal. Dogad voit grand et loin. » Je ne vois pas de raison qui m’empêcherait de développer Almeria. Je ne cherche pas à consolider l’entreprise mais à l’agrandir. Je ne suis pas le genre de patron à venir en fin de semaine encaisser un chèque « .
Niche économique. Le DG d’Almeria n’arrive pas à oublier Abidjan. » Cela me tient à coeur de rendre visible le travail des entrepreneurs africains installés à Paris « . Et de créer » Africagora « , un club d’entrepreneurs africains. » Un réseau pour faire circuler de bonnes informations « . Il embauche un assistant à mi-temps. » Le club ne me fait pas vivre mais c’est mon oxygène « . L’Afrique de mon enfance.
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