Le verdict de l’élection présidentielle au Djibouti est tombé. Le Président sortant Ismaïl Omar Guelleh « IOG », 73 ans, a été réélu vendredi à 98,58% des suffrages devant Zakaria Ismail Farah, selon les chiffres officiels provisoires, à la tête de Djibouti, un petit pays stratégique de la Corne de l’Afrique, qu’il dirige d’une main de fer depuis 22 ans.
À la tête de Djibouti depuis 1999, Ismaïl Omar Guelleh, a été réélu pour un cinquième mandat, avec 98,58% des voix selon les chiffres officiels provisoires, à la tête de ce petit pays stratégique de la Corne de l’Afrique. À 73 ans, « IOG » faisait la course au pouvoir avec Zakaria Ismail Farah, un homme d’affaires de 56 ans, qui a fraîchement débarqué en politique et dont les chances de victoire semblaient maigres.
« Le Président Ismaïl Omar Guelleh obtient 167 535 voix, soit 98,58% (…) Tels sont les résultats provisoires du scrutin présidentiel de ce 9 avril 2021 », a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi Moumin Ahmed Cheick, le ministre de l’Intérieur, à la télévision publique RTD. Il a ajouté que Zakaria Ismail Farah avait obtenu moins de 5 000 voix. Les résultats définitifs seront prochainement « donnés par le Conseil constitutionnel ».
Cette réélection serait certainement le dernier tour Ismaïl Omar Guelleh, qui aura, lors du prochain scrutin en 2026, dépassé la limite d’âge de 75 ans imposée par la Constitution. Cette limite a été introduite en 2010, lors d’une révision de la Constitution principalement destinée à supprimer la limite de deux mandats fixée jusqu’alors. À moins qu’il ne cherche à changer à nouveau la Constitution, comme cela se fait dans d’autres pays africains. Il avait déjà promis, en 2011, que ce serait sa dernière candidature.
Vendredi en fin de journée, l’opposant Zakaria Ismail Farah n’avait été vu dans aucun bureau de vote. « Ça ne sert à rien mon vote, ni les votes de 80% du peuple djiboutien », a-t-il écrit plus tôt dans un message, sans donner plus d’explications. Dans un second message, il a vivement critiqué l’absence de ses délégués dans les bureaux de vote, comme pour dire qu’ils avaient été empêchés d’entrer.