Selon la coalition d’opposition l’Union pour le salut national (USN), au moins 19 personnes qui participaient à une cérémonie traditionnelle, dimanche, ont été tuées après de violents affrontements avec les forces de l’ordre, dans la ville de Buldhoqo, aux environs de Djibouti-Ville, la capitale.
La répression se poursuit à Djibouti contre visiblement toutes les personnes qui organisent des rassemblements, formellement interdits par le pouvoir depuis le 25 novembre 2015 pour des raisons de sécurité. Au moins 19 personnes ont été tuées dimanche dans des affrontements avec la police. Elles participaient à un rassemblement pour une cérémonie traditionnelle, a annoncé, ce mardi 22 décembre 2015, la coalition d’opposition, l’Union pour le salut national (USN). Le drame s’est produit, dans la ville de Balbala, dans le quartier Buldhuqo, en périphérie de Djibouti ville, la capitale du pays.
Selon un communiqué de l’opposition transmis à Afrik.com, « sans doute en vertu du décret du 25 novembre 2015 interdisant tout rassemblement, la police est arrivée à bord d’une dizaine de véhicules et a ouvert le feu, hier soir dimanche, sur les participants d’une réunion privée en périphérie de Djibouti ville ». « Les personnes visées seraient les membres de la communauté Yonis Moussa venus célébrer une cérémonie traditionnelle culturelle », ajoute le communiqué.
Le représentant de l’USN en France, Maki Houmed Gaba, a tenu à rappeler la détention d’une quarantaine de militants ou sympathisants USN ainsi que l’arrestation, depuis lundi matin, de Daher Ahmed Farah, porte-parole de l’USN.
De son côté, le gouvernement a affirmé que neuf membres des forces de l’ordre ont été blessés après avoir été attaqués par des individus armés. Pour l’heure, la situation reste toujours très tendue dans le pays.