Comme annoncé précédemment, le sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie, Djamel Belmadi, était devant la presse à Sidi Moussa, ce dimanche. Le coach est revenu en détail sur la déroute des Fennecs à la 33ème de la Coupe d’Afrique des nations, qui s’est tenu du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun.
Pour la première fois depuis l’élimination précoce de son équipe à la dernière CAN, le sélectionneur algérien, Djamel Belmadi, s’est prêté aux questions des journalistes, lors d’un point de presse. « Évidemment, pour évaluer une compétition, et que ça soit un succès ou un échec, il faut prendre le temps pour réfléchir, analyser, observer… pour mettre le doigt sur un diagnostic. Il nous a fallu du temps. Ces dernières années étaient une succession d’éléments favorables, et un échec est une addition d’éléments défavorables. Il y a eu une faillite collective dont je suis responsable. Si on veut les détailler, je commence par dire que j’en suis responsable. On est la propriété du peuple. On va expliquer tout ça », a déclaré Belmadi.
« On va commencer par les matchs. La préparation a été chaotique. Je parle de mon équipe. La préparation des autres équipes ne me regarde pas. On s’occupe de nos affaires. La préparation a été mise en place 3-4 mois à l’avance et le changement de date a chamboulé toute la préparation. Il y a un manque de considération envers ce continent. La Gambie n’a pas annulé le match amical sans scrupule, on va être honnête, ils étaient vraiment diminués même si nous aussi, nous étions en difficulté pour former une équipe. Le match du Ghana, lui, se passe bien : on gagne, on n’encaisse pas, même s’il y avait des choses à corriger », a-t-il fait savoir.
« Je ne peux pas tout dire, mais c’est à vous de comprendre. Nous avons 5 joueurs, qui n’ont pas eu le Covid. En fonction des endroits où nous étions, il y a des législations. Belaïli, quand il revient d’Algérie, il est positif au Covid. 10 jours de quarantaine. J’ai parlé de Belaïli parce que vous savez qu’il était positif. 23 joueurs sur 28 sont positifs. La moitié du staff aussi. C’était une hécatombe, la préparation était chaotique. On n’avait pas de force pour courir. Ce sont des données athlétiques. C’est nos fondamentaux, ça se voit à l’entraînement. On va donner du mérite à notre staff médical et nos intendants. C’était impossible à gérer. On faisait des tests tous les matins. On avait peur chaque matin pour savoir qui ne serait pas disponible aujourd’hui », explique Djamel Belmadi, qui pense que son équipe a été fragilisée par tous ces aléas, au cours de cette CAN.
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Pour rappel, l’Algérie n’a enregistré aucune victoire lors de 33ème de la Coupe d’Afrique des nations. Elle a débuté par un match nul devant la Sierra Leone (0-0), avant de se faire surprendre par la Guinée équatoriale (0-1), puis la Côte d’Ivoire (1-3).