La dixième édition de la fête des religions traditionnelles du Bénin, communément appelée « fête du Vaudou », est
célébrée ce mardi sur tout le territoire.
Lancées lundi par sa majesté Kpodégbé Djigla du royaume d’Allada, cité historique située à environ 50 km de Cotonou, les manifestations rassemblent à Adjarra, Ouidah, Grand Popo et Allada les adeptes des différentes divinités traditionnelles du Bénin et d’ailleurs.
Depuis l’institution, en 1994, de la date du 10 janvier comme journée chômée payée pour commémorer cette fête, des milliers d’adeptes des divinités comme Ogu (dieu du fer), Hêviosso (dieu du tonnerre), Sakpata (dieu de la variole), Mami Wata (déesse de l’eau) affluent au Bénin pour célébrer l’événement qui donne lieu à des manifestations
spectaculaires et féeriques.
Outre les danses et les prières, les responsables des différents cultes ont procédé à des immolations et offrandes pour implorer la paix sur le Bénin et demander aux divinités de permettre au pays d’amorcer en toute quiétude la présidentielle de mars prochain.
Selon les statistiques, 37% de la population béninoise pratique les religions traditionnelles (animisme), alors que les catholiques représentent 27%, les musulmans 22% et les protestants 10%.
L’animisme, pratiqué dans toutes les régions du pays, repose sur une conception polythéiste de l’univers selon laquelle « Dieu est en tout et partout ». Suivant une étude, ni le Christianisme, ni l’Islam n’ont empêché le culte du Vodoun de s’implanter et de se développer à travers la traite négrière à Cuba, au Brésil et aux Antilles.
Au Bénin, grâce au phénomène du syncrétisme, catholiques, protestants et musulmans participent allègrement aux festivités Vaudou.