Dix pays arabes optent pour une zone de libre-échange


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Après des décennies de tergiversations, deux pas importants vers la coopération économique des pays arabes et méditerranéens viennent d’être franchis.

48 heures. Il a fallu 48 heures pour que les grands projets multilatéraux de coopération économique entre pays arabes, qui n’avaient guère dépassé le stade des déclarations d’intention, soient relancés. 48 heures et deux événements. Signes objectifs que le tunnel de léthargie et de conservatismes nationaux est sur le point d’être traversé.

Hier, quatre des cinq pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) annonçaient le lancement de la Banque du Maghreb pour l’Investissement (BMC), un embryon de banque centrale doté d’un capital de 500 millions de dollars… 10 ans après l’annonce de sa création.

La loi des trois « 10 »

Parallèlement, le 7 mai, les dix pays arabes et méditerranéens du pacte de Barcelone, réunis à Rabat, posaient les premières pierres d’une zone de libre-échange (ZLE), dont l’objectif final reste un vaste partenariat avec l’Union européenne (UE). Le principe de la ZLE a été adopté par le Sommet arabe en juin 1996 qui retenait la date 2007 pour son entrée en vigueur. Seulement, il a fallu cinq ans pour que les premières décisions concrètes soient prises. La mise en oeuvre de la zone, programmée sur 10 ans, prévoit la suppression annuelle de 10% des droits de douane. Une lenteur d’autant plus incompréhensible au vu du coût modeste que devront supporter les trésors des nations arabes : 10 millions de dollars. Motif : le commerce inter-arabe ne représente que 10% des échanges commerciaux de ces pays.

La ZLE doit s’intégrer au processus d’intégration euro-méditerranéen, initié en 1995 à Barcelone. D’ici 2010, il devrait donner naissance à une zone de libre échange allant d’Oslo au Caire, intégrant graduellement l’ensemble des nations de la Ligue arabe. D’ores et déjà, l’Egypte, la Jordanie, la Tunisie et le Maroc ont annoncé leur union commerciale. Les représentants de l’Algérie, la Mauritanie, la Libye, la Syrie, le Liban et l’Autorité palestinienne présents dans la capital chérifienne, étudient encore les modalités de coopération économique avec l’UE.

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