Disparition de Ramon Cotta : HRW réagit


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Ramon Cotta
Ramon Cotta

Le Cameroun est de nouveau sous les projecteurs des défenseurs des droits de l’homme. Cette fois, c’est pour la disparition de l’influenceur Steve Akam, alias Ramon Cotta. Cet activiste, connu pour ses critiques acerbes contre le gouvernement, n’a pas exprimé ses opinions depuis près d’un mois. Une vidéo tournée à la frontière constitue la dernière preuve de vie de Ramon Cotta. Celle-ci a été réalisée après son arrestation au Gabon et son expulsion vers le Cameroun.

Depuis lors, c’est le silence radio.

Human Rights Watch tire la sonnette d’alarme

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a pris la parole pour dénoncer ce qu’elle appelle une « disparition forcée. » Ce terme lourd de sens évoque des pratiques inquiétantes. Ilaria Allegrozi, chercheuse pour HRW, a exprimé ses profondes inquiétudes concernant la sécurité de Ramon Cotta. Elle a rappelé que les disparitions forcées rendent les victimes particulièrement vulnérables aux abus, y compris à la torture. De plus, selon Allegrozi, cette situation est d’autant plus alarmante que le Cameroun s’apprête à entrer en période électorale. C’est un moment où la liberté d’expression semble plus que jamais menacée.

Des atteintes à la liberté d’expression en augmentation

La disparition de Ramon Cotta n’est malheureusement pas un cas isolé, selon HRW. L’organisation a constaté une recrudescence des atteintes à la liberté d’expression au Cameroun ces derniers mois. Ces incidents coïncident étrangement avec l’approche des élections prévues pour 2025. En outre, les critiques du gouvernement, surtout sur les réseaux sociaux, semblent devenir de plus en plus risquées. Ces actions peuvent entraîner des conséquences potentiellement graves pour ceux qui osent défier le régime en place.

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