Ce musicien né à Basse-Terre, en Guadeloupe, en 1933, a été l’un des plus grands ambassadeurs de la musique antillaise. Parrainé par Joséphine Baker, sa route a croisé celle de Boris Vian, Henri Salvador ou encore Bobby Lapointe avec lesquels il a travaillé…
Il est l’auteur-compositeur de grands succès tels que « Bon dié bon » et « Sans chemise, sans pantalon ». Décédé la semaine dernière, il a été enterré hier à Paris. La cérémonie funèbre s’est tenue à l’Eglise Trinité, au son d’un orchestre de biguine jazz. Etaient présents de nombreux musiciens tels qu’Alain Jean-Marie, Francky Vincent, Philippe Lavil, Thierry Fanfant et Emilie Benoît.
Par George Pau-Langevin, Députée de Paris
Avec la disparition de Gérard La Viny, enterré hier, la musique antillaise perd un de ses ambassadeurs les plus talentueux. Déjà dans les années 1960, alors que les artistes de ces îles étaient bien peu connus, la Canne à Sucre (un cabaret) leur permettait de se produire au cœur de Montparnasse.
Quand un accident d’avion a endeuillé les Antilles en 1962, c’est sa mélodie sur le Boeing qui a mis des mots et un refrain sur la tragédie. Combien d’autres airs ont illustré la vie quotidienne, les joies et les peines des ressortissants de nos contrées et les ont fait largement partager à travers le monde?
Certes, l’âge d’or de la biguine est révolu, mais le combat qu’a mené Gérard La Viny pour faire vivre dans tout le pays la culture de sa région d’origine doit être poursuivi dans les formes appropriées à la création artistique d’aujourd’hui.