L’opportunité de la cérémonie de pose de la première pierre de la Polyclinique de l’hôpital principal de Dakar, ce vendredi 26 novembre, a été saisie par le Président du Sénégal, Macky Sall, pour justifier le fait que les dirigeants africains soient nombreux à préférer aller se soigner à l’étranger.
Ils sont nombreux les chefs d’Etat africains à se rendre à l’étranger pour raison médicale. Le roi Mohammed VI du Maroc, par exemple, avait été opéré du cœur en France, en février 2018, là où le chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait fait traiter sa maladie à Coronavirus, en novembre 2020, en Allemagne. Des interventions médicales effectuées par les dirigeants africains, en Europe, souvent fustigées par les populations.
L’on sait toutefois que le roi Mohammed VI avait subi sa dernière intervention chirurgicale, toujours au cœur, dans son palais de Rabat. Une récidive du trouble du rythme cardiaque, type flutter auriculaire sur cœur sain, avait été constatée chez le roi. Ses médecins avaient alors recommandé une ablation complémentaire par radiofréquence. D’où l’urgence de cette opération réalisée, avec succès, le dimanche 14 juin, à la clinique du Palais royal.
Une exception constatée chez le roi du Maroc, sur le continent. La règle générale est de se faire soigner à l’étranger, ce qui a toutefois été justifiée par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, ce vendredi 26 novembre 2021. Lors de la cérémonie de pose de la première pierre de la Polyclinique de l’hôpital principal de Dakar, le Président sénégalais a appelé les blouses blanches au respect du secret médical dans les établissements hospitaliers. « Personne ne doit divulguer l’intimité des patients », a dit Macky Sall.
Rappelant aux blouses blanches les fondamentaux du sermon d’Hippocrate, le chef de l’Etat du Sénégal a toutefois mis en garde : « on veillera à ce que l’intimité des patients soit respectée », soulignant qu’une fois ouverte, la polyclinique devrait être en mesure de recevoir toutes sortes de personnalités et citoyens ordinaires, dans le respect de leur vie privée. Dans le respect du secret médical, comme stipulé par les règles de la médecine.
Selon le dirigeant sénégalais, si les personnalités sénégalaises et africaines préfèrent aller se faire soigner à l’étranger, c’est très souvent lié au non-respect du secret médical dans les structures hospitalières. Pour le chef de l’Etat, nul ne souhaite voir son état de santé étalé sur la place publique. Ce qui, selon lui, constitue le risque couru lorsqu’un dirigeant sollicite l’expertise médicale locale.
