Le régime du Colonel Mouammar Kadhafi tombe en lambeaux. Le « Guide » s’est adressé jeudi par téléphone à la télévision au peuple. Il a accusé l’organisation terroriste Al-Qaïda de manipuler les Libyens. Mais ce discours n’a pas convaincu les manifestants qui contrôlent la partie est du pays et progressent désormais vers l’ouest. Ils sont déterminés à s’emparer de Tripoli. Le nombre de victime ne cesse de s’alourdir depuis le début du soulèvement populaire. Le Conseil de sécurité des Nations Unies craint que la sanglante répression ait fait des milliers de morts. Il doit ce réunir ce vendredi pour décider des mesures de sanctions à prendre contre le régime.
19h20 : « Le nombre de morts se compte (déjà) par milliers, pas par centaines », a affirmé vendredi l’ambassadeur adjoint de la mission libyenne à l’ONU, Ibrahim Dabbashi. Pour lui, « le régime du dictateur Mouammar Kadhafi vit ses derniers instants. Il y a des milliers de personnes qui arrivent à Tripoli et se rassemblent sur la place principale de Tripoli, la place des martyrs ». « Ces gens vont vaincre » assure le diplomate, mais Mouammar Kadhafi a envoyé « ses terroristes face aux manifestants », et « nous nous attendons à des milliers de morts aujourd’hui à Tripoli ».
19h00 : Trois villes de l’Ouest échappent au contrôle de Tripoli. Il s’agit de Yefren, Zenten et Jadu. D’autres parties de la région seraient encore contrôlées par Tripoli.
17h55 : Mouammar Kadhafi apparaît sur la place Verte, vers laquelle affluaient les manifestants plus tôt, à Tripoli. Il s’adresse à la foule qui brandit des portraits de lui et des drapeaux verts. « Nous vaincrons toute tentative venue de l’extérieur. »
17h37 : Selon CNN sur Twitter, la ville de Marsa al Burayqah, à l’est du pays, et ses terminaux pétroliers, auraient aussi été pris par les manifestants.
17h31 : NewsinLibya tweete que le palace de la famille Kadhafi à Tripoli aurait été incendié.
17h29 : Le parquet de Paris ouvre une enquête sur les biens du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et de l’ancien président égyptien, Hosni Moubarak, à la suite de plaintes d’organisations non gouvernementales, selon une source judiciaire.
17h27: La mission de la Libye auprès de l’ONU à Genève annonce sa défection du régime de Mouammar Kadhafi devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU qui s’apprête à se prononcer sur une suspension de Tripoli de cette instance internationale.
16h41 : Selon un diplomate européen, l’Union européenne aurait décidé de geler les avoirs du colonel Kadhafi, et de mettre en place un embargo sur les armes.
16h33 : Le président du Venezuela Hugo Chavez, principal allié latino-américain de Tripoli, est sorti du silence qu’il observait depuis le début des manifestations pour apporter son soutien au colonel Mouammar Kadhafi. « Vive la Libye et son indépendance! Kadhafi est confronté à une guerre civile », a-t-il déclaré jeudi soir sur son comptetwitter.
16h23 : Le Tchad démenti la présence en Libye de mercenaires tchadiens qui participeraient à la répression aux côtés de l’armée, dans un communiqué. Le ministère des Affaires étrangères « demande aux ressortissants tchadiens qui ont toujours vécu pacifiquement dans ce pays frère, de s’abstenir de toute action susceptible de nuire à leur sécurité ».
16h19 : « Maintenant les manifestants se dirigent vers la place des Martyrs, ils seront là dans moins d’une heure », tweete Le Libyan Youth Movement.
15h41 : « Kadhafi doit partir » a estimé Nicolas Sarkozy en déplacement ce vendredi à Ankara.
15h28 : « Tripoli est en plein chaos, ça pourrait bien être la fin », tweete encore Le Libyan Youth Movement.
15h23 : Tirs, lacrymo, arrestations, la situation est critique à Tripoli », tweete le Libyan Youth Movement.
15h03 : « Tous les quartiers importants de Tripoli sont le coup d’une attaque massive. Des tirs sont entendus dans toutes les rues », assure un témoin, qui relaie les informations sur place auprès des journalistes. Il affirme par ailleurs que Kadhafi se sert de 1500 prisonniers comme bouclier humain dans son repère de Bab Al Azizia.
14h29 : Deux ONG annoncent déposer une plainte pour identifier les avoirs de Kadhafi en France.
14h20 : Des témoins signalent des tirs sur des manifestants dans plusieurs quartiers de Tripoli à la sortie de la prière. « Les forces de l’ordre ont tiré sur des manifestants sans distinction. Il y a des morts dans les rues de Soug Al-Jomaa », a indiqué à l’AFP un habitant de ce quartier.
13h50 : Une vingtaine d’étudiants libyens sont effectivement entrés dans l’ambassade libyenne à Paris. Leur motivation: obtenir des nouvelles de leurs familles, alors que l’ambassadeur refusait de les recevoir. Ce dernier a démissionné ce vendredi midi et ces jeunes s’en réjouissent. « On a réussi notre mission », expliquent-ils, tout en continuant de scander: « Kadhafi assassin, Kadhafi terroriste ».
13h21 : La diplomatie libyenne annonce la démission de son ambassadeur en France ainsi que de celui de l’Unesco. Ils ont confirmé et ajouté qu’ils démissionnent pour condamner « les actes de répression en Libye » et qu’ils « rejoignent la révolution ».
13h17 : Le ministère des Affaires étrangères français annonce que la France « ne voit pas la nécessité d’une réunion » de l’Otan sur la Libye.
13h03 : « Le plan A est de vivre et mourir en Libye, le plan B est de vivre et mourir en Libye, le plan C est de vivre et mourir en Libye », a déclaré le fils du Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam, dans une interview à la chaîne d’information américaine CNN-Turk.
13h00 : L’ambassadeur de Libye en France pourrait annoncer sa démission dès cet après-midi.
12h40 : Le président sénégalais Abdoulaye Wade condamne « la répression sanglante » exercée sur « des populations civiles désarmées » par le régime Kadhafi.
12h10 : « La Libye importe pratiquement tous ses vivres et la chaîne d’approvisionnement est sur le point de s’effondrer », s’inquiète la porte-parole du Programme alimentaire mondial de l’ONU, Emilia Casella. Les importations alimentaires n’arrivent plus dans les ports et la distribution est compromise en raison des violences.
11h32 : Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle se prononce pour des sanctions internationales contre la Libye. « Nous voulons que des sanctions concrètes soient décidées » au Conseil de sécurité de l’ONU. L’Union européenne doit aussi décider de sanctions ». Il propose notamment un embargo sur les livraisons d’armes et de matériels sécuritaire à la Libye, ainsi que le gel des avoirs de dirigeants libyens à l’étranger et un refus de leur accorder des visas.
11h20 : L’Italie « a préparé une opération militaire » pour évacuer des Italiens bloqués sans nourriture « dans le sud-est de la Libye », annonce le ministre italien de la Défense Ignazio La Russa à la chaîne de télévision Sky TG-24.
11h07 : L’UE se prépare à voter une éventuelle zone d’exclusion aérienne en Libye selon une source diplomatique.
11h05. Kadhaf al-Dam, proche conseiller et cousin du dirigeant libyen, a démissionné jeudi, de toutes ses fonctions officielles, annonce l’agence de presse égyptienne Mena, citant un communiqué de son bureau au Caire.
11h00 : Un groupe d’opposants libyens, qui se font appeler les « enfants de la révolution », ont pris le contrôle de l’ambassade de Libye à Paris et occupent les locaux. « On a pris le pouvoir à l’ambassade », déclare un porte-parole de ce mouvement, qui a tenu à garder l’anonymat.
10h57 : L’Otan offre ses services pour coordonner, en concertation avec l’Union européenne, le «défi considérable» que représentent les opérations d’évacuation par air et mer des milliers d’étrangers coincés en Libye.
10h15 : Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (l’ONU) démarre une session spéciale sur la Libye à l’issue de laquelle les membres de l’institution doivent se prononcer sur une suspension du pays de l’organisation. Les 47 membres de l’institution ont été convoqués sur une initiative de l’Union européenne. Le Conseil se prononcera cet après-midi sur un projet de résolution qui condamne les « violations majeures et systématiques » des droits de l’homme commises dans le pays.