Les négociations qui viennent de s’ouvrir en Mauritanie entre le gouvernement et l’opposition sont déjà bloquées depuis ce mardi après-midi. Lors de la réunion préparatoire aux discussions sur l’organisation de l’élection présidentielle prévue en juin 2014, l’opposition a quitté la salle de réunion, devant le refus du pouvoir de repousser la date de cette élection.
L’élection présidentielle, en Mauritanie, est prévue en juin prochain. Le gouvernement reste inflexible sur cette date. Une partie de l’opposition a quitté les négociations, considérant cette position comme une « condition préalable » alors que les parties s’étaient entendues pour ne pas en avoir à l’ouverture du dialogue politique. Ce mardi, les pourparlers ont donc été bloqués dès la réunion préparatoire.
« Le contact n’est pas rompu » et les « efforts seront poursuivis pour parvenir à un accord », affirme une source proche du pouvoir qui se veut optimiste, rapporte l’AFP. C’est le Forum national pour l’unité et la démocratie (FNUD) qui a quitté la table des négociations, une des deux coalitions d’opposition participant à ce dialogue, avec la Coordination pour une alternance pacifique (CAP). Ils font face aux représentants de la majorité au pouvoir.
« Tout est négociable sauf le délai de l’organisation de la Présidentielle »
L’ordre du jour des négociations devait être fixé entre ces trois « pôles » lors de cette première phase de discussions. Elles ont pour objectif l’organisation d’une élection présidentielle dans des « conditions maximales de transparence et de parfaite organisation », indique le ministre mauritanien de la Communication, Sidi Mohamed Ould Maham.
Par ailleurs porte-parole du gouvernement, il avait déclaré plusieurs fois ces dernières semaines que « tout est négociable sauf le délai de l’organisation de la Présidentielle, qui est fixé par la Constitution, et la formation d’un gouvernement d’union nationale » réclamé par l’opposition. C’est la Commission électorale nationale indépendante (CENI), « un organe indépendant où opposition et pouvoir sont représentés », qui est en charge de l’organisation du scrutin, selon Sidi Mohamed Ould Maham.
L’intransigeance du gouvernement sur cette date a provoqué le départ du FNUD qui y a vu une « condition préalable ». « Nous avons convenu avec le pouvoir que nous devons venir à cette rencontre sans préalable, nous estimons que cette formulation portant sur le respect des délais constitutionnels en est une. Pour cela, nous nous retirons », explique l’un des membres de cette délégation, Ahmed Ould Lafdal, à la presse. Cette ouverture chaotique du dialogue politique annonce des négociations longues et difficiles en Mauritanie.