Le dernier rapport de la CNUCED, rendu public à Dakar, le 27 juillet dernier réoriente le débat sur le développement en Afrique.
Le dernier rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), intitulé » Flux de capitaux et croissance en Afrique « , a été présenté le 27 juillet à Dakar. Il propose un nouveau type d’aide au développement, où l’essentiel du soutien est apporté en une fois afin d’assurer l’autonomie du pays bénéficiaire. Et de rompre avec les logiques de dépendance. C’est pourquoi, selon le rapport, une aide massive doit être apportée à l’Afrique » par l’ensemble de la communauté internationale « , nous a déclaré M. Kozul-Wright, économiste à la CNUCED.
L’aide accordée devrait ainsi catalyser la croissance, le développement et concernerait l’investissement et le commerce international. La réunion de ces éléments aboutirait à un cercle vertueux dont le développement de l’épargne nationale, l’émergence d’un entreprenariat privé, la confiance des investisseurs étrangers en sont les points majeurs. Ce processus pourrait générer une croissance de 6%.
Un modèle optimiste
Le modèle économique ainsi produit se fonde sur des simulations réalisées à partir des expériences asiatiques et latino-américaines. Justification : à une certaine époque les économies ghanéenne et sud-coréenne étaient comparables. La faiblesse du rapport provient du fait qu’il présume de la bonne volonté -ou de la bonne foi – de la communauté internationale. L’actualité politique africaine de ces derniers temps n’est néanmoins pas du genre à soulever une crise aiguë de confiance en l’avenir du Continent. L’espoir dans ces conditions prend dès lors tout son sens.