La tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies a été une opportunité saisie par le Mali pour pointer un doigt accusateur sur la France. Que reprochent les nouvelles autorités maliennes à la France ?
Les nouvelles autorités de la Transition malienne ont saisi l’opportunité de la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, samedi 25 septembre 2021, pour accuser la France d’avoir abandonné leur pays aux mains des terroristes, en décidant du retrait, fut-il progressif, des éléments français de la force Barkhane.
Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, a accusé la France d’avoir abandonné le Mali, notamment en décidant du retrait de Barkhane sans que ce pays d’Afrique de l’Ouest ne soit averti ni par la France, encore moins par ses partenaires de l’ONU. En clair, Choguel Maïgua, devant la communauté internationale, s’est plaint de la façon dont s’est effectué le retrait.
Le gouvernement malien de transition déplore d’autant plus ce retrait qu’il est effectué au moment où la situation sécuritaire dans le pays est très précaire avec des attaques terroristes récurrentes. Et pour le Premier ministre, la situation sécuritaire au Mali ne s’est absolument pas améliorée malgré la présence et les actions multiples des forces étrangères.
En atteste, selon lui, la situation des habitants qui continuent à souffrir de ces menaces djihadistes. « La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires de manière à combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture certaines emprises de Barkhane dans le Nord du Mali », a indiqué le Premier ministre malien.
Cette sortie du Premier ministre malien intervient au moment où la Russie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov qui, en plus d’avoir confirmé et justifié les tractations entre le Mali et la société russe Wagner, a clairement indiqué l’intention de son pays d’assister militairement les nouvelles autorités de la Transition maliennes. Dans la mesure où la France n’a pas réussi à neutraliser les terroristes.
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