Vivement préoccupée par les tensions croissantes au Moyen-Orient, l’Algérie appelle toutes les parties à la retenue et à éviter toute escalade qui pourrait plonger la région dans un conflit plus large.
En réaction à l’attaque iranienne contre des sites militaires israéliens et aux représailles subséquentes d’Israël, l’Algérie a exprimé sa profonde inquiétude. Le pays dirigé par Abdelmadjid Tebboune souligne que la paix et la sécurité durables dans la région ne peuvent être obtenues qu’en s’attaquant aux causes profondes du conflit, notamment l’occupation israélienne des territoires palestiniens.
L’Algérie exhorte le Conseil de sécurité de l’ONU à jouer un rôle actif en imposant un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, en œuvrant à la création d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale, et en mettant fin à l’occupation israélienne de toutes les terres arabes. Parallèlement, Alger met en garde contre une escalade entre l’Iran et Israël. Cette tension entre l’Iran et Israël est consécutive au conflit dans la bande de Gaza.
« Graves conséquences de toute expansion du conflit
Dans son allocution, le vice-représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, Nassim Gaouaoui a affirmé que « la situation risque de déclencher une escalade grave pouvant entraîner la région et le monde entier dans une phase plus dangereuse où les choses pourraient devenir hors contrôle, dont la forme et les conséquences sont imprévisibles ».
« L’Algérie suit ces développements avec une grande préoccupation et une profonde inquiétude, et met en garde contre les graves conséquences de toute expansion du conflit au Moyen-Orient… Ni la région, ni le monde ne peuvent supporter une autre guerre… Nous avons mis en garde, lors de la session du Conseil de sécurité qui a examiné les attaques » d’Israël, a-t-il poursuivi. « Nous avons également souligné que cet acte dangereux pourrait entraîner toute la région dans le conflit », estime le diplomate.
« La soumission de tous au droit international »
« Aujourd’hui la justesse de notre opinion et la sincérité de notre mise en garde se manifestent… Le Moyen-Orient passe par une conjoncture délicate qui impose à tous les acteurs internationaux à faire prévaloir la voix de la sagesse, afin que nous surpasserions ensemble cette étape critique vers le bon port », préconise l’officiel algérien. Et de faitre remarquer : « La paix et la sécurité internationales ne sauraient être réalisées sans porter haut et fort les principes et les portées des Nations unies et la soumission de tous au droit international ».
« La politique de deux poids deux mesures, la modulation des règles du droit international et les lectures contradictoires qui y sont données selon les intérêts et les passions, menacent de remettre en cause notre ordre international basé sur la primauté du droit. Nous sommes, aujourd’hui, à la croisée des chemins. Soit nous nous attachons au droit international sans altération ou opportunisme soit nous sombrons dans l’anarchie et l’instabilité ».