Deuxième session des dirigeants de la CAE et de la SADC sur la crise dans l’Est de la RDC


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Le Président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa
Le Président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa

Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) convoqueront leur deuxième sommet conjoint pour aborder la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Lors de la première rencontre des dirigeants des deux blocs régionaux, le 8 février à Dar es-Salaam, en Tanzanie, la résolution pacifique du conflit dans l’Est de la RDC, par le biais des processus de paix de Luanda et de Nairobi menés par l’Afrique, figurait parmi les principales résolutions de leur réunion. Le premier sommet conjoint CAE-SADC a réaffirmé le rôle primordial des processus de paix de Luanda et de Nairobi et a ordonné leur fusion.

Mise en œuvre d’un plan harmonisé

Un autre élément clé du sommet de février a été l’appel des dirigeants à la mise en œuvre d’un plan harmonisé, approuvé précédemment, pour la neutralisation des FDLR, une milice terroriste basée en RDC et fondée par les survivants des cerveaux du génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda. Cette milice génocidaire représente une menace existentielle pour le Rwanda, toute la région, et en particulier pour les communautés tutsies congolaises qu’elle persécute, ce qui est à l’origine de la crise actuelle dans la région.

La deuxième session conjointe des dirigeants régionaux, virtuelle, sera coprésidée par le Président kényan William Ruto, président de la CAE, et le Président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, également président de la SADC. Selon un communiqué de la CAE, le sommet conjoint examinera le rapport présenté lors de la réunion ministérielle conjointe CAE-SADC qui s’est tenue le 17 mars à Harare, au Zimbabwe.

Mettre en œuvre d’urgence une feuille de route commune

La réunion ministérielle du 17 mars s’est engagée à mettre en œuvre d’urgence une feuille de route commune pour mettre fin à la crise dans l’est de la RDC. La réunion, qui s’est tenue à Harare, la capitale zimbabwéenne, a convenu que la feuille de route élaborerait une approche globale englobant des interventions politiques et militaires. À l’époque, le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères et du Commerce international et président du Conseil des ministres de la SADC, Amon Murwira, avait déclaré que ces mesures étaient nécessaires pour faire face à la situation sécuritaire et humanitaire complexe en RDC, à court, moyen et long terme.

« Nous sommes convaincus que les décisions que nous avons adoptées donneront un élan à nos efforts de paix pour résoudre le conflit prolongé dans notre République sœur, car personne d’autre que nous n’instaurera la paix que nous souhaitons dans nos deux régions », a déclaré M. Murwira. « Nous nous sommes également engagés à mettre en œuvre d’urgence la feuille de route conjointe, qui élabore une approche globale englobant les interventions politiques et militaires nécessaires pour faire face à la situation sécuritaire et humanitaire complexe en RDC, à court, moyen et long terme », a-t-il poursuivi.

L’Angola jette l’éponge

Le coprésident de la réunion ministérielle CAE-SADC, Musalia Mudavadi, Premier secrétaire du Cabinet du Kenya et Secrétaire du Cabinet aux Affaires étrangères et à la diaspora, a félicité le Président angolais João Lourenço, qui préside également l’Union africaine, pour avoir engagé des négociations directes entre le gouvernement congolais et le groupe rebelle AFC/M23.

Aux dernières nouvelles, l’Angola a jeté l’éponge s’agissant des pourparlers visant à restaurer la paix entre la RDC et le Rwanda. Mudavadi a déclaré que la convergence de toutes les parties autour de la table des négociations était la seule option viable pour instaurer une paix durable en RDC. « Je pense que l’important est de consolider nos efforts et de veiller à ce que la CAE et la SADC avancent de concert sur ces questions », a-t-il déclaré.

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