Deux pharaons chez les gréco-romains


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Les égyptiens Karam Gaber, 96 kg et Mohamad Abdel-Fattah, 84 kg ont décroché respectivement la médaille d’argent et celle de bronze à Moscou lors des derniers championnats du monde de lutte gréco-romaine. Une performance qui place l’Egypte parmi les meilleures nations mondiales en lutte.

Quarante ans. C’est le temps qu’il a fallu à l’Egypte pour monter à nouveau sur un podium des championnats du monde de lutte gréco-romaine. Depuis l’exploit de Kamal Al-Sayed en 1962, plus rien. La longue traversée du désert a pris fin le dimanche 22 septembre à Moscou (Russie), avec la seconde place de Karam Gaber chez les 96 kg et la victoire lors de la petite finale (match de classement pour la troisième place) de Mohamad Abdel-Fattah dans la catégorie des 84 kg.

Karam Gaber empoche la médaille d’argent, à l’issue d’une finale à suspense perdu contre le Turc Mehmet Oezal. En remportant la finale pour la troisième place contre l’Arménien Liven Gerhanyan, Mohamad Abdel-Fattah (plus connu sous le pseudonyme Boogy), s’est offert la médaille de bronze.

Tombeur du champion du monde en titre

C’est Boogy, qui, samedi 21 septembre a ouvert la voie. Le lutteur égyptien, qui disputait à Moscou ses premiers Championnats du monde seniors, a réalisé un parcours sans faute jusqu’en demi-finale. Après une mise en route laborieuse au premier tour face à l’Ukrainien Alexander Daragan, il s’est ensuite débarrassé du Polonais Bartolomies Pryczkowski. C’est en huitième de finale que Boogy crée la sensation du week-end. En éliminant le Géorgien Muhran Valhtangadse, le champion du monde en titre.

Le quart de finale n’a été qu’une formalité pour l’Egyptien. Il s’est facilement imposé après arrêt de l’arbitre face à l’Américain Bradley Vering. En demi-finale, Fattah est tombé face à plus fort que lui, le Russe Alexander Menshikov. Porté par un public maison, le Russe lui a infligé un sévère 10-0. Pour l’ultime combat pour la troisième place, Boogy triomphera de l’expérimenté Arménien Liven Gerhanyan.

Une médaille d’argent qui vaut de l’or

Karam Gaber a également eu un parcours sans encombres jusqu’en demi-finales. Son face à face avec le Bulgare, Ali Mollov pour le ticket de finaliste a été l’une des plus belles confrontations de ces championnats du monde. C’est par décision de l’arbitre que Karam a été déclaré vainqueur. Pour terminer en haut du podium, l’Egyptien devait se débarrasser en finale du Turc Mehmet Oezal, qu’il connaît pour l’avoir affronté lors de la Coupe du monde. Les deux finalistes ont livré un combat très tactique et ce n’est que lors des dernières secondes que le Turc a réussi à prendre l’avantage, l’emportant 15 points à 11.

Cités régulièrement comme les meilleurs lutteurs de leur génération, Mohamad et Karam, dont le rêve est de faire retentir l’hymne national égyptien lors d’un grand rendez-vous mondial, ont déjà pris date pour les Jeux olympiques d’Athènes en 2004.

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