Albert Tévoèdjrè, celui que l’on nommait « le renard de Djrègbé » ou encore le « frère Melchior », a passé l’arme à gauche, ce mercredi 6 novembre. L’éminent homme politique et figure intellectuelle du Bénin a rendu l’âme à l’âge de 90 ans, des suites d’une courte maladie.
Albert Tévoèdjrè, né le 10 novembre 1929, est décédé ce jour, dans sa 90ème année, dans une clinique, à Porto-Novo. Professeur, homme politique, intellectuel et médiateur, il est l’un des artisans de la transition démocratique béninoise. Il a joué un rôle clé lors de la conférence nationale des forces vives de la nation de 1990.
Le « renard de Djrègbé » a été ministre du Plan, de la Restructuration économique et de la Promotion de l’emploi. Il a également été député à l’Assemblée nationale du Bénin et médiateur de la République. Ancien haut fonctionnaire du Bureau international du travail et ministre d’Etat chargé du développement, l’illustre disparu est promoteur et fondateur d’un centre panafricain de prospective social créé en 2013 et qui milite en faveur de la promotion de la paix par le dialogue interculturel et interreligieux.
Le point culminant de sa brillante carrière est sa nomination au poste de représentant spécial par le Secrétaire général des Nations Unies, feu Koffi Annan, en qualité de pacificateur de la crise politique de 2002 en côte d’Ivoire. Albert Tévoèdjrè est auteur de plusieurs ouvrages. Le plus célèbre est intitulé « la pauvreté, richesse des peuples » et est paru aux éditions sociales en 1978.