Détenus pro-Hirak : grâce présidentielle pour les uns, mise en liberté provisoire pour les autres !


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Algérie drapeau amazigh

Il y a deux jours, le chef de l’État algérien, Abdelmadjid Tebboune, a pris la décision de gracier 6 détenus pro-Hirak, incarcérés ces derniers mois, à l’occasion du 58e anniversaire de l’indépendance et de la jeunesse qui sera célébré dimanche 5 juillet.

Il s’agit en effet de libérer : Allal Chérif Nasreddine, né le 4 avril 1998 ; Bahlat Ilyes, né le 26 juin 1985 ; Cheddad Djelloul, né le 20 janvier 1992 ; Riahi Malik, né le 20 août 1990 ; Khader Hocine, né le 14 novembre 1992 et Daoud Ben Amrane Djilali, né le 19 juillet 1988.

Mais, sur la liste de cette « mesure de grâce totale », ne figurent pas les leaders emblématiques du Hirak, incarcérés également depuis des mois. Ils ont été remis en liberté, jeudi 2 juillet, mais provisoirement.

En effet, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), les demandes de remise en liberté provisoire introduites par les avocats de Karim Tabbou, Amira Bouraoui, Samir Belarbi, Slimane Hamitouche et Fodil Boumala ont été validées, jeudi 2 juillet, par la cour d’Alger.

Par ailleurs, les avocats du porte-parole de l’Union démocratique et sociale (UDS) avaient introduit une demande contre l’exécution du jugement du 24 mars dernier qui le condamne, en appel, à un an de prison ferme alors qu’il était précédemment condamné à six mois de prison ferme en première instance. « Sa peine a été aggravée en appel le 24 mars dernier alors qu’il devait être libéré le 26 du même mois », explique le CNLD.

Il est préciser que M. Tabbou est poursuivi pour « atteinte au moral de l’armée », « atteinte à l’unité nationale » et « incitation à la violence ».

Son procès a été renvoyé au 14 septembre prochain alors que sa première arrestation remonte au 11 septembre 2019.

Quant à la militante et médecin Amira Bouraoui, dont le procès a été renvoyé au 24 septembre, elle est poursuivie pour « incitation à attroupement », « incitation à briser le confinement sanitaire », « publication pouvant porter atteinte à l’unité nationale » et « offense ou dénigrement du dogme ou des préceptes de l’Islam », « offense au président de la République par une expression outrageante, injurieuse ou diffamatoire ».

Pour le militant Samir Belarbi et le coordinateur du bureau national des familles des disparus (CNFD), Slimane Hamitouche, ils sont accusés « d’incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ». Ils ont été placés sous mandat de dépôt le 10 mars dernier.

Cependant, aucune décision n’a encore été annoncée concernant le journaliste Khaled Drareni, correspondant de TV5 Monde, de RSF et représentant de l’UPF en Algérie, pourtant poursuivi dans le cadre de la même affaire. Il a été placé sous mandat de dépôt, le 29 mars, pour « incitation à un rassemblement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ».

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