Accusé d’avoir détruit neuf mausolées classés à Tombouctou, ainsi que la porte de la mosquée de Sidi Yahia, en 2012, le verdict concernant le djihadiste Ahmad al-Faqi al-Mahdi est attendu ce mardi matin.
Accusé d’avoir détruit neuf mausolées classés à Tombouctou, ainsi que la porte de la mosquée de Sidi Yahia, en 2012, le verdict concernant le djihadiste Ahmad al-Faqi al-Mahdi est attendu ce mardi matin.
Devant la Cour pénale internationale, à La Haye, Ahmad al-Faqi al-Madhi avait plaidé coupable lors de son procès qui s’est tenu fin août 2016. Ses actes ont été considérés comme des crimes de guerre. Le verdict doit être prononcé dans la matinée.
Ce procès devant la Cour pénale internationale (CPI) est le premier pour des crimes commis sur des biens culturels. Les actes d’Ahmad al-Faqi al-Madhi ont été considéré par la CPI comme des crimes de guerre : les monuments, inscrits au patrimoine mondial de l’humanité, n’étaient pas des objectifs militaires. Ils ont été détruits pour leur valeur morale et symbolique.
Constitués d’une tombe recouverte de murs en terre, ces mausolées abritaient les dépouilles de personnalités importantes. Les plus anciens avaient été construits il y a plusieurs siècles. Certains étaient devenus l’objet d’un pèlerinage. Une pratique insupportable pour la vision radicale et étriquée des djihadistes, qui ont contrôlé la partie nord du Mali avant l’intervention de la France en 2012.
Membre d’Ansar Dine, groupe lié à Al-Qaida, Ahmad al-Faqi al-Mahdi était alors chef de la brigade des mœurs. C’est lui qui a ordonné la destruction, fourni le matériel pour et parfois participé en personne à cette destruction massive.