Ce mercredi, le Touareg malien Ahmad Al Faqi Al Maddi comparaît devant le juge unique de la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI), à la Haye, aux Pays-Bas, pour la destruction de mausolées à Tombouctou.
C’est une grande première. Un chef touareg du groupe islamiste malien Ansar Dine, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, doit comparaître, ce mercredi 30 septembre 2015, devant la Cour pénale internationale (CPI). Cette audience doit servir à informer Ahmad Al Faqi Al Mahdi des crimes qui lui sont imputés, de vérifier son identité ainsi que la langue dans laquelle il peut suivre les procédures.
Ahmad Al Faqi Al Mahdi est soupçonné d’avoir dirigé la destruction de mausolées à Tombouctou, en 2012. Il s’agit là des premières poursuites de la CPI pour des destructions d’édifices religieux et de monuments historiques. Ahmad Al Faqi Al Mahdi, également connu sous le nom d’Abou Tourab, était membre d’Ansar Eddine.
Il aurait été notamment, jusqu’en septembre 2012, à la tête de la «Hesbah (Brigade des mœurs) », opérationnelle à partir de mai 2012, et également associé au travail du Tribunal Islamique de Tombouctou et aurait participé à l’exécution de ses décisions. Plus spécifiquement, il aurait été impliqué dans la destruction des bâtiments mentionnés dans le chef d’accusation.
La Chambre a conclu que les preuves présentées par le Procureur donnent des motifs raisonnables de croire qu’Al Mahdi est pénalement responsable pour avoir commis, individuellement et conjointement avec d’autres personnes, facilité ou autrement contribué à la commission, les crimes de guerre allégués par le Procureur concernant des attaques dirigées intentionnellement contre les mausolées de Tombouctou.
La juge unique a fixé de façon provisoire le début de l’audience de confirmation des charges au 18 janvier 2016. Ahmad Al Faqi Al Maddi a été remis à la CPI, ce samedi 26 septembre 2015.