
Des tortues menacées d’extinction, confisquées en Thaïlande il y a plus de deux ans, ont été rapatriées en Tanzanie, a annoncé Interpol.
Il y a plus de deux ans, 116 tortues avaient été saisies dans les bagages d’une femme ukrainienne à l’aéroport international de Bangkok, en Thaïlande. Ces tortues faisaient partie d’un vaste réseau de trafic illégal d’espèces menacées. Malheureusement, parmi les 116 tortues interceptées, seules 18 ont survécu, les autres ayant péri durant leur détention. Aucune explication n’a été fournie concernant ces pertes tragiques.
Cela intrigue quand on sait que les tortues en général sont des animaux remarquables par leur longévité. D’autant plus dramatique que les tortues confisquées comprenaient des espèces vulnérables et en danger critique d’extinction, telles que les tortues plates, les tortues radiées et les tortues géantes d’Aldabra. Toutes sont protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Un effort international pour combattre le trafic
Il a fallu une collaboration entre les forces de l’ordre thaïlandaises et tanzaniennes, avec l’appui d’Interpol pour démanteler ce réseau de trafic. Quinze personnes ont été arrêtées, dont la trafiquante ukrainienne, qui avait initialement fui en Bulgarie avant d’être localisée et interpellée. Ce succès opérationnel illustre l’importance d’une coopération internationale renforcée pour lutter contre le commerce illicite de la faune sauvage, un marché lucratif alimenté par les amateurs d’animaux exotiques.
Les tortues survivantes, maintenant de retour en Tanzanie, seront placées en quarantaine afin de recevoir les soins nécessaires. Des experts évalueront ensuite leur aptitude à réintégrer leur habitat naturel. Ce trafic met en évidence les ravages causés par le commerce illégal, qui continue de menacer chaque année des milliers d’animaux dans le monde. Ces pratiques illégales alimentent une industrie clandestine aux conséquences écologiques et éthiques désastreuses.
Un appel à l’action mondiale
Le rapatriement des tortues saisies témoigne de la volonté commune de plusieurs pays de protéger les espèces menacées et de préserver la biodiversité mondiale. Toutefois, la lutte contre le trafic d’espèces sauvages nécessite des efforts continus, allant de lois plus strictes à une sensibilisation accrue du public.
L’affaire de ces tortues n’est pas sans rappeler le périple des 309 perroquets gris saisis en août 2024 à l’aéroport d’Istanbul et dont seulement 126 ont pu regagner leur terre natale, la RDC en novembre 2024.