Cinq casques bleus sud-africains en service en République démocratique du Congo seront soumis à des tests de paternité dans des affaires d’exploitation sexuelle concernant quatre femmes et une fille entre 2014 et 2016.
Les Nations Unies ont révélé cette affaire dans un communiqué publié mardi, affirmant que les incidents en cause se sont produits dans les provinces du Nord et du Sud Kivu où de nombreux cas ont été signalés et font l’objet d’une enquête.
« La mission continuera à surveiller leur bien-être et leurs besoins (des femmes et de la la fille), ainsi qu’à fournir toute assistance supplémentaire, telle que la collecte d’échantillons d’ADN pour les tests de paternité« , a déclaré le porte-parole des Etats-Unis Stéphane Dujarric.
Le contingent sud-africain de maintien de la paix au Congo a été accusé à plusieurs reprises d’exploitation sexuelle dans la région et les Nations Unies ont dit qu’ils travaillaient à la mise en place de procédure afin d’améliorer la façon dont sont étudiées les accusations contre ses soldats de la paix.
« Des allégations contre ce contingent continuent de se produire, malgré nos efforts soutenus … pour prévenir et combattre l’exploitation et les abus sexuels, ainsi que d’autres formes d’inconduite« , a ajouté M. Dujarric.
Depuis les années 1990, les allégations d’abus sexuels contre les casques bleus sont en hausse notamment au Cambodge, Bosnie-Herzégovine, Haïti, Liban, RDC, RCA et Libéria, avec toutefois une concentration aigüe en Afrique. En 2016, par exemple, la MINUSCA et la MONUSCO, respectivement missions de maintien de la paix déployées en RCA et RDC, représentaient plus de la moitié des cas recensés dans le rapport du secrétaire général (soit 38 des 69 allégations).
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