Unicef Belgique, le comité national pour le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) en Belgique, a lancé une campagne de communication pour le moins inattendue. En effet, pour sensibiliser les Belges aux conséquences de la guerre sur les enfants, les Schtroumpfs, Martine et la célèbre chanson de notre ami Pierrot sont mis à contribution. Mais dans un contexte de violence inimaginable : un choc salvateur pour l’opinion publique qui va cette fois-ci aider le Burundi.
Nous sommes un jour normal dans le village des Schtroumpfs quand, tout à coup, une bombe éclate. La Schtroumpfette y laissera la vie. Auriez-vous jamais imaginé une telle catastrophe au pays des hommes bleus ? Jamais ! Mais Unicef Belgique l’a fait pour la bonne cause dans le cadre de sa campagne 2005, dont la première phase a été lancée le 4 octobre dernier. Son objectif : sensibiliser les Belges aux conséquences de la guerre sur les enfants. Les fonds récoltés grâce à ce spot télévisé permettront de financer, en partie, les programmes conduits par le Bureau de l’Unicef au Burundi, pays qui a été choisi pour illustrer cette action.
« Il ne s’agit pas de choquer pour choquer, explique Benoît Melebeck, attaché de presse d’Unicef Belgique. Le spot vise un public adulte et n’est diffusé qu’après 19 heures. Il s’agit plutôt de faire comprendre les bouleversements que peuveut occasionner la guerre quand elle pénètre l’univers d’un enfant. Nous avons choisi de ne pas diffuser les images habituelles que l’on voit à la télévision. Elles auraient parues trop abstraites suscitant par conséquent l’indifférence des gens. En utilisant ces personnages de Bande Dessinée qui appartiennent à notre histoire et qui symbolisent l’innocence de l’enfant et un monde idyllique, nous avons obtenu l’effet contraire. L’impact de cette campagne est très positif en Belgique. Elle fait aussi parler d’elle au-delà de nos frontières à travers la presse internationale ». Seulement 20% du public belge reste critique en se disant choqué.
Faire appel à notre imaginaire pour éveiller notre conscience
La campagne d’Unicef Belgique est également déclinée à la radio et dans la presse écrite. Dans ce dernier médium, ce sont les images du message télévisuel qui sont reprises. A la radio, par contre, les Belges entendent une version de la chanson enfantine Au clair de la lune où il est question d’une maison qui brûle et de la perte d’une mère. A compter de novembre prochain, c’est le personnage de Martine que l’on verra dans une situation difficile et fort inhabituelle.
Rappelons que le Comité national belge fait partie du réseau de ces organisations non gouvernementales qui sont chargées de relayer, dans les pays développés, les messages de l’Unicef auprès de leurs populations. Elles jouent un rôle fondamental dans la mesure où elles contribuent, grâce à leurs appels aux dons, à financer l’action de l’institution onusienne. Le tiers du budget de l’organisation provient des dons privés. Unicef Belgique entretient des relations particulières avec nombre de bureaux de l’Unicef répartis dans le monde, notamment en Afrique. Les fonds récoltés par cette campagne 2005 seront utilisés au Burundi dans le cadre de projets relatifs à l’accueil des enfants de la rue, la réinsertion des enfants soldats et pour le financement d’un centre nutritionnel à Gatumba. Le surplus sera affecté à d’autres programmes, par exemple en République Démocratique du Congo, au Soudan (Sud Soudan) ou en Ouganda.
Pour en savoir plus : visitez le site d’Unicef Belgique