Ce lundi, la Présidence nigériane s’est prononcée sur des accusations de racisme portées contre des fonctionnaires ukrainiens et polonais qui feraient obstruction au départ de Nigérians de l’Ukraine, pays qui subit une attaque de la Russie. Des accusations rejetées par l’ambassadrice de la Pologne au Nigeria.
Depuis jeudi, l’Ukraine fait face à une attaque de la Russie qui pilonne plusieurs villes du pays. Et depuis lors, c’est le sauve-qui-peut. Que ce soit les Ukrainiens ou les étrangers, des milliers de personnes tentent journellement de sauver leur peau en quittant le pays. Dans ces conditions, des informations persistantes faisant état d’actes racistes à l’égard des Nigérians d’Ukraine, candidats au départ, ont obligé le gouvernement du pays le plus peuplé d’Afrique à rompre le silence, ce lundi. « Il y a eu des informations regrettables (selon lesquelles) la police ukrainienne et le personnel de sécurité refusent de laisser les Nigérians monter dans les bus et les trains » en partance pour la Pologne, a déclaré le porte-parole de la Présidence nigériane, Garba Shehu, dans un communiqué.
« Dans une vidéo qui circule largement sur les réseaux sociaux, une mère nigériane avec son jeune bébé a été filmée en train d’être forcée physiquement de céder son siège à une autre personne », mentionne le même communiqué. Selon Garba Shehu, ce traitement discriminatoire dont sont victimes ses compatriotes n’est pas le fait des seuls Ukrainiens. Des fonctionnaires polonais auraient également interdit à des Nigérians d’entrer dans ce pays voisin de l’Ukraine. Toute chose qui oblige l’officiel nigérian à lancer un appel. « Il est primordial que chacun soit traité avec dignité et sans faveur », a-t-il déclaré.
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Interrogée sur ces faits, l’ambassadrice de la Pologne au Nigeria rejette tout en bloc. « Tout le monde reçoit un traitement égal. Je peux vous assurer que, selon les informations dont je dispose, certains ressortissants nigérians ont déjà franchi la frontière avec la Pologne ». L’ambassadrice va plus loin dans ses propos en expliquant que dans le but de faciliter l’évacuation des partants, les restrictions liées au Covid-19 ont été levées et même des documents d’identité non valides sont acceptés.