Des moyens de lutte contre le paludisme aujourd’hui efficaces


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Un moustique vecteur de dengue
Un moustique vecteur de dengue

A – La Prévention

Moustiquaire imprégnée Elaborées à partir de fibres imprégnées d’insecticides, ces moustiquaires ont une durée de vie moyenne de 5 ans. Développées depuis 2000, elles sont très efficaces (cf C), mais leur diffusion est insuffisante.

59 millions d’exemplaires ont été distribués par le Fonds mondial. Entre 2004 et 2007, 150 millions de moustiquaires ont été distribuées par les partenaires Roll Back Malaria en Afrique subsaharienne. Les besoins pour couvrir la population à risque en Afrique subsaharienne sont de 250 millions.

 L’Education

Le paludisme touche essentiellement les populations rurales les plus isolées. La lutte contre le fléau commence par l’information et l’éducation de ces populations :

faire connaître la maladie (le vecteur, le moustique)

informer sur l’hygiène, la santé et les moyens de prévention

éduquer à l’utilisation des moyens
Ce travail se fait principalement par le biais de campagnes d’éducation et de sensibilisation, de la radio et du théâtre, grâce au concours de tous, ONG et locaux. Sa réussite dépend de l’implication des leaders, chefs traditionnels, religieux, et surtout de celle des communautés de femmes.

B – Les Tests de diagnostics et médicaments

Les tests de diagnostics

Un diagnostic fiable est possible par microscope, mais il est cher et sophistiqué. Un test par bandelettes, rapide et facile d’utilisation, est possible depuis 1 à 2 ans. Cependant, s’il est plus accessible, sa fiabilité n’est pas encore bien connue.

Le Traitement
Depuis une dizaine d’années, les combinaisons thérapeutiques à base
d’artémisinine (ACT), ont montré leur efficacité. Ces combinaisons sont
recommandées par l’OMS afin d’éviter l’apparition de résistances.
Le recours à large échelle de la Chloroquine dans les pays endémiques, est à l’origine de l’apparition de résistances qui rendent aujourd’hui ce traitement inefficace.

Les besoins de doses s’élèveraient à 300 millions par an. Mais leur coût, 10 à 20 fois plus élevé que celui de la chloroquine, les rend inaccessibles localement.
Un traitement préventif est indispensable pour les femmes enceintes afin de protéger la mère et l’enfant.
Ces dernières années, des nouveaux financements ont permis d’améliorer la diffusion de médicaments :

le Fonds Mondial (financement de 60 millions de traitements depuis 2002),

UNITAID depuis 2006, grâce à la contribution de solidarité sur les billets d’avion,

le Malaria Booster Program de la Banque Mondiale,

l’Initiative PMI du Président des Etats-Unis.
Le Partenariat « Roll Back Malaria » et le Fonds mondial travaillent actuellement
au développement d’un nouveau système d’accès aux médicaments, l’AMFm
(Affordable Medicines Facility – malaria).

C – Les premiers résultats

Grâce à ces nouveaux moyens et à des efforts de santé publique constants, certains pays ont obtenu des résultats spectaculaires dans la lutte contre le paludisme ces dernières années

La tendance à la hausse du taux de mortalité a été inversée dans de
nombreux pays africains, asiatiques et américains, grâce à la distribution
massive de moustiquaires

Des résultats prometteurs ont été obtenus au Rwanda, Zambie, Kenya, Inde, Vietnam, Brésil,

Ethiopie : Distribution de 20 millions de moustiquaires imprégnées de 2003 à 2007. Augmentation de diffusion de traitements ACT :
1 millions en 2004 5 millions en 2007

Baisse de la mortalité infantile (enfant moins de 5 ans) : 51%

Brésil : Pulvérisation intradomiciliaire d’insecticides ; Disponibilité de traitements efficaces localement

Baisse de la mortalité de 60% de 1989 à 1996.
200 000 morts et 2 millions de cas ont pu être évités.

Vietnam : Diffusion de moustiquaires imprégnées et de traitements ACT à grande échelle, grâce à des agents de santé présents dans toutes les zones vulnérables.

100 fois moins de cas entre 1992 et 2006

D – La Recherche

Le vecteur de la maladie (l’anophèle, le moustique) et son agent (le parasite) deviennent de plus en plus résistants : le premier aux insecticides, le second à de nombreuses molécules antipaludéennes.
Efficaces aujourd’hui, les traitements ACT pourraient être rapidement dépassés.

La recherche reste primordiale pour anticiper l’évolution du parasite et continuer à fournir des traitements efficaces.
Plusieurs approches de développement d’un vaccin antipaludique sont en cours en particulier par l’Institut Pasteur, GSK et Sanofi-Aventis. _ Aucun ne sera disponible d’ici plusieurs années.
Les partenariats mis en place dans le domaine de la recherche (DNDi/ Sanofi-Aventis, Sanofi-Aventis /Institut Pasteur par exemple) sont cruciaux.

Des études sociologiques, anthropologiques et en sciences sociales sont aussi nécessaires pour élaborer des programmes d’actions adaptés aux populations concernées.
Les progrès récents ont permis de grandes avancées en efficacité des moyens et en outils de prise en charge. Le financement et la diffusion de ces moyens sont les nouveaux enjeux de la lutte contre la pandémie.

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La rédaction d'Afrik, ce sont des articles qui sont parfois fait à plusieurs mains et ne sont donc pas signées par les journalistes
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