La campagne de promotion des génériques a débutée vendredi dernier à Ouagadougou. Objectif : sensibiliser la population burkinabé à ces médicaments qui ont le même effet que les marques mais qui ont l’avantage d’être beaucoup moins chers.
Le lancement officiel de la campagne de promotion des Meg, médicaments essentiels génériques, a eu lieu vendredi dernier à Ouagadougou. C’est la Cameg, Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques et des consommables médicaux, qui est à l’origine de cette campagne 2001-2002 avec un slogan simple mais accrocheur » même chose mais pas même prix « . Il s’agit durant deux mois de convertir la population aux génériques et de réduire ainsi les coûts de santé.
La santé à moindre coût
Presse écrite et audiovisuelle ainsi que panneaux d’affichage vantent désormais les avantages de ces génériques. Car il semble que la réticence des Burkinabés à utiliser les Meg soit due à un réel manque d’information, d’où la dévalorisation de ces produits. Le directeur général de la Cameg, Lazare Bansé, a d’ailleurs insisté lors de la cérémonie de lancement de la campagne sur le fait que » le générique est la copie d’un médicament dont la production et la commercialisation sont rendues possibles par l’expiration de la protection conférée par le brevet de propriété intellectuelle couvrant le principe actif original. Sa composition quantitative et qualitative, son principe actif ainsi que sa propriété dans l’organisme sont les mêmes que la spécialité (médicament de marque, ndlr) « .
La Cameg veut donc changer les habitudes en mettant à la disposition des populations 436 références pharmaceutiques, dont certains anti-rétros viraux pour les porteurs du virus du sida. Et elle espère, grâce à l’information, combattre les réticences à ces produits. D’abord chez les utilisateurs, mais aussi chez les prescripteurs et le personnel de santé. Aujourd’hui, les Meg ne représentent que 25% du marché. Le secrétaire général du Ministère de la santé s’attend à ce que les ventes de ces génériques passent à 50% après cette campagne. L’Etat économiserait ainsi 10 milliards de francs CFA. Mais cela permettrait surtout de modifier la conduite dangereuse des consommateurs qui ont tendance à acheter des produits frelatés au marché.