Du 19 au 20 décembre 2019, s’est tenue à Bakel, au Sénégal, l’assemblée générale du réseau des maires du bassin du fleuve du Sénégal, portant sur l’opérationnalisation du Réseau des maires du Bassin du Fleuve Sénégal (RMBFS). Il s’est également agi pour les maires venus du Mali, de la Mauritanie, de la Guinée et du Sénégal de se pencher sur l’élaboration de la feuille de route pour l’année 2020.
L’assemblée générale du réseau des maires du bassin du fleuve du Sénégal s’est tenue à Bakel au Sénégal, avec une large part réservée à la réflexion autour de l’opérationnalisation du Réseau des maires du Bassin du Fleuve Sénégal (RMBFS), mais aussi l’élaboration de la feuille de route pour l’année 2020. C’était en présence des experts des Etats, des représentants des organisations de la société civile locale, des agences de développement et d’appui aux collectivités territoriales, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) et des maires venus du Mali, de la Mauritanie, de la Guinée et du Sénégal.
El Hadji Malick Diop, Ingénieur Statisticien Planificateur Spécialiste en diagnostic de Politiques Sociales, Ancien député maire de Tivaouane (2002-2014), Président de la commission économique et financière du Conseil des Collectivités Territoriales (CCT-UEMOA), représentant le président du CCT-UEMOA a mis l’accent sur le rôle déterminant que les collectivités territoriales doivent jouer en tant qu’échelon pertinent de mise en œuvre des politiques de développement. A cet effet dit-il, l’UEMOA, à travers le CCT, met en œuvre et formule des programmes opérationnels comme le Programme de Coopération Transfrontalière Locale (PCTL) et le Programme Régional d’Appui à la Décentralisation financière en Afrique de l’Ouest (PRADEF).
A ce titre « la Commission s’est engagée à financer, dans son budget 2020, la réalisation du Schéma d’Aménagement Transfrontalier Intégré (SATI) du Bassin du fleuve Sénégal à hauteur de 250 millions FCFA. Cet engagement communautaire intervient au terme de la mise en œuvre de la phase pilote du PCTL, dont les résultats ont été salués par l’ensemble des acteurs ». A ses yeux, la constitution du Réseau des maires du Bassin du Fleuve Sénégal (RMBFS) représente un maillon essentiel pour la réussite du cadre de coopération transfrontalière local. Il a adressé ses remerciements à la Délégation générale à la paix et à la sécurité (DGPS) dont le concours financier permettra de réaliser effectivement le SATI. Il a, enfin, renouvelé l’engagement du CCT-UEMOA à jouer pleinement son rôle d’appui à la faitière locale des collectivités territoriales. Abdourahmane Diallo, maire de Labé, représentant de la délégation de Guinée, a mis en évidence le rôle très symbolique que la Guinée doit jouer dans le réseau vu sa situation géographique, à la source du fleuve Sénégal.
A cet effet, il souligne que la préservation de la ressource naturelle que constitue le fleuve est un enjeu important dans une aire géographique qui compte plus de 100 000 habitants. Pour sa part, le député Ibrahima Baba Sall, maire de Bakel et président du RMBFS, a mis en exergue la détermination du réseau des maires à contribuer à l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD) et à faire du Bassin du Fleuve Sénégal (BFS) une aire de prospérité, malgré les nombreux défis auxquels il doit faire face. Il s’agit entre autres des changements climatiques, de la sécurité et du développement humain. Et dans ce cadre, dit-il, le réseau s’engage dans le sillage des politiques nationales.
Les participants se sont penchés sur plusieurs questions notamment la présentation du bilan des activités du réseau, du Plan de communication, des « solutions numériques » du plan d’action de coopération transfrontalière du réseau. Il s’y ajoute la validation des statuts et du règlement intérieur, l’élection des membres du bureau et des commissions, l’élaboration d’une feuille de route pour l’année 2020.