Des enquêteurs français sont en Centrafrique depuis mercredi pour rechercher les meurtriers de la journaliste française Camille Lepage et élucider les circonstances troubles de sa mort alors qu’elle effectuait un reportage.
Les enquêteurs français ont commencé à mener leur enquête sur la mort de la journaliste française Camille Lepage alors qu’elle effectuait un reportage. Ils sont arrivés mercredi dans le pays, selon une source judiciaire. Qui sont ces enquêteurs ? Il s’agit de policiers de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) de la police judiciaire et de militaires de la gendarmerie prévôtale, co-saisis de l’enquête française, par des juges d’instruction parisiens.
Ces enquêteurs vont procéder à l’audition de témoins. un transport sur les lieux où a été tuée à 26 ans la jeune journaliste reste toutefois hypothétique en raison de la dangerosité de la zone, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. En Centrafrique, une enquête a été confiée au doyen des juges d’instruction de Bangui, Yves Kokoyo. La mort de Camille Lepage avait été annoncée le 13 mai par le président français François Hollande qui avait expliqué qu’elle était « sans doute tombée dans un guet-apens ».
Selon une source proche du dossier, elle est morte la veille d’une balle dans la tête, alors qu’elle circulait sur une moto pilotée par un chef anti-balaka. Elle accompagnait dans l’ouest du pays ce groupe de miliciens chrétiens, qui auraient été pris dans une embuscade. Sa dépouille avait été découverte par des militaires français parmi d’autres corps dans un véhicule conduit par des anti-balaka, lors d’un contrôle à un barrage. Reporters sans Frontières s’était indigné, affirmant que les journalistes n’étaient plus en sécurité pour travailler en Centrafrique.