La mort tragique d’un berger, tué en même temps que son troupeau d’une soixante de têtes de bœufs, a entraîné l’ouverture d’enquêtes en Côte d’Ivoire. Le décès est survenu dans une zone où des soldats français du 43ème Bataillon d’infanterie de marine effectuaient un exercice. Ces militaires sont basés en Côte d’Ivoire, dans le cadre d’un accord de défense avec la France.
C’est au cours d’une «campagne de tir avec des canons de 155 mm de type Caesar» que le drame est survenu. «Après le décès, le 19 avril, d’un jeune gardien de bœufs et de son troupeau (une soixantaine de bœufs) dans la zone de Boni-Andokro des suites d’une explosion, une enquête judiciaire a été ouverte», le 20 avril, indique le communiqué des Forces françaises de Côte d’Ivoire (FFCI).
«Cette campagne de tir a été organisée dans le strict respect du cadre réglementaire en vigueur et en accord avec les autorités militaires locales. Avant le déclenchement des tirs, les mesures de protection prévues ont été correctement mises en œuvre (barrières abaissées, panneaux de signalisation)», poursuit le communiqué, ajoutant que «la population locale a été informée de cette campagne de tir et avait connaissance de la zone interdite».
L’armée française a précisé avoir procédé à «un premier soutien à la famille pour l’organisation des obsèques». Le berger du nom de Dourcy Barry ayant été inhumé jeudi 21 avril. Pour l’heure, les opérations militaires de l’armée française dans la zone ont été suspendues. Outre l’enquête ouverte par les autorités judiciaires ivoiriennes, l’armée française a, de son côté, diligenté des investigations auprès de ses forces militaires en mission dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
